|
| |
|
|
|
|
| Anton Witkowsky a la rage. La rage de sortir de sa condition. De quitter sa banlieue pourrie. De fuir la rigueur paternelle. La rage, il l'a dans ses poings. Il a de l'or dans ses poings, il le sent, il le sait. Tout le monde le lui répète, Marco, son entraîneur, Mo, son pote. La boxe, c'est la clé du paradis. Le paradis du fric et de la gloire. Pour gagner ce paradis-là, il est prêt à tout. |
  Coacho
| J'ai fini "L'enragé" avant-hier et ce bouquin m'a laissé une bonne impression.
Bonne parce que le thème me plaît, le traitement de la déchéance judiciaire du héros me plaît, cette façon de le voir au Tribunal dès la première case et décartiquer par des feedback les raisons pour lesquelles il s'y trouve, j'aime bien.
Baru exploite les forces et les faiblesses des personnages pour déterminer un comportement psycholgique qui donne beaucoup de relief à des acteurs qui ne susciteraient que l'indifférence sans cela.
Mais je suis plus ennuyé par quelques clichés, non pas celui de la banlieue triste où le sport est le seul avenir, mais plutôt par les poncifs du genre pugillistique.
Le côté chambreur à la Rocky Balboa des grands jours, l'irrespect, la frime, la glande, l'argent facile, les filles et la drogue pour augmenter la dose de "strass et paillettes" m'a un peu gêné...
Je ne dis pas que ça n'existe pas, mais là, tout est cumulé en un seul personnage qui est résolument porté à être haï mais excusé par ses faiblesses que nous, lecteurs, découvrons.
Le procédé manque de finesse à mon goût personnel à moi que j'ai ! ;o)
Cela dit, j'ai dévoré ce bouquin avec beaucoup de plaisir et une envie de connaître le dénouement, ou plutôt, les raisons de ce dénouement qui débute dans ces premières cases...
Baru est toujours aussi fascinant dans sa mise en case et son trait si particulier, le mouvement, la vie, tout y est !
C'est un très bon album à découvrir et qui laisse en plan à la fin, dévoré par l'envie irrépressible de connaître le crescendo des frasques d'Anton Witkowsky !
|
|
|
|
|
|
| |
| |