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  rohagus
| L'histoire d'une jeune chienne destinée à devenir gardienne d'une ferme des environs de Paris au XIXe siècle et qui se retrouve finalement exilée dans les rues de la capitale, rêvant d'y exercer sa passion pour la peinture.
C'est une histoire à la Disney, dans la lignée des 101 Dalmatiens, Bernard et Bianca ou la Belle et le Clochard, où les animaux côtoient les humains normalement, mais forment également leur propre société parallèle. En même temps, Stephen Desberg a tenté d'en extraire un récit plutôt mature, s'adressant finalement à tous les publics et pas seulement à la jeunesse.
C'est ainsi par exemple que dans les sous-sols du Moulin Rouge on trouve son équivalent où des animaux de toutes les races s'amusent ensemble et profitent de la vie festive du Paris de 1889. Et tandis que les impressionnistes peignent Montmartre et ses environs, la petite chienne Ecoline trempe aussi ses pattes dans la peinture pour exercer son art et tenter d'en vivre.
Desberg a pu compter sur l'art de Teresa Martínez, illustratrice pour enfants d'origine mexicaine, qui se lance ici avec brio dans sa première bande dessinée. Son style se révèle particulier car il combine un trait épuré et rond assez enfantin, avec de superbes couleurs plus adultes. Cela donne des personnages animaliers mignons et attachants, des décors simples et efficacement évocateurs, et surtout de très belles peintures lumineuses et colorées qui rendent expressément hommage aux maîtres de l’Impressionnisme. On y reconnaîtra forcément l'influence directe des grands noms de l'époque, Monet, Renoir, Van Gogh ou encore Toulouse-Lautrec. Objectivement, j'ai adoré ces planches et l'ambiance qu'elles dégagent. Elles permettent en outre de redonner une belle vie au Paris de l'époque, lui offrant au passage une atmosphère presque merveilleuse.
L'intrigue pour sa part m'a légèrement moins enthousiasmé. Aussi agréable soit-elle, elle se révèle manquer un peu d'accroche et d'originalité. Les personnages y sont très sympathiques, mais les aventures qu'ils vivent sont légèrement convenues, avec presque un petit air de déjà-vu ou du moins un manque d'envergure.
On se laisse toutefois porter par le charme tendre de l'ensemble et la beauté des planches. L'album se présente comme un one-shot mais l'auteur se laisse la possibilité d'une suite formée d'histoires en un tome. Si c'est le cas, je les lirai avec plaisir. |
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