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© Glénat

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Tome 1
ScénarioUmezu Kazuo
DessinUmezu Kazuo
CouleursNoir et Blanc
Année2004
EditeurGlénat
CollectionBunko
SérieL'école emportée, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6
Bullenote [détail]

"L'école emportée", narre la disparition brutale d'une école primaire et de tous ses occupants, mystérieusement projetée dans un monde désertique, dépourvu de vie, où le sable dispute à un ciel aux brumes obscures les limites incertaines de l'horizon noir. Complètement dépassés par la situation, les adultes chargés de la protection des enfants vont se révéler incapables d'assurer leur rôle. Certains laisseront libre cours à leur folie naissante, d'autres préfèreront le suicide.
C'est dans ce monde que les enfants, désemparés, à court de repères tant familiaux que géographiques, se devront à eux seuls de s'accorder l'espoir d'une survie improbable.

 

2 avis

ingweil
La première chose à laquelle on pense en ouvrant L’école emportée, c’est « Tiens, on dirait du Tezuka ! ». Après un coup d’œil à la couverture, ce n’est pas du Tezuka, mais ça tient largement la comparaison. La seconde référence qui vient vers le milieu de l’histoire, c’est Sa majesté des mouches de William Golding, sauf que le danger ne provient pas ici (pas encore ?) des enfants entre eux mais bien des adultes, complètement dépassés par les évènements, et qui laissent jaillir leurs pulsions meurtrières et toutes leurs frustrations.

L’école emportée commence comme une chronique de la vie d’un petit garçon turbulent : Shô, élève de CM2 (on l’imagine âgé d’une dizaine d’années), est turbulent et fait tourner sa mère en bourrique, jusqu’au clash : « Je ne te considère plus comme ma mère ! » « Très bien ! Tu n’es plus mon fils, alors ! ». On s’attend ensuite (surtout avec la voix off de Shô qui dit regretter amèrement cette dispute) à le voir s’enfuir de chez lui. C’est alors que Umezu Kazuo va propulser l’école de Shô ailleurs…

J’avais lu avec abjection les 2 premiers tomes de Battle Royal qui place des gosses dans l’obligation de se massacrer ; le traitement y était si peu crédible avec toujours ces références débiles à l’amitié (« Nous sommes des amis, n’est-ce pas ? »), des personnages aux réactions qui ne collaient absolument pas avec leur situation et surtout cette violence gratuite et immonde… Ici, Umezu Kazuo retranscrit parfaitement la détresse des enfants et la folie des adultes, engoncés dans le carcan de la tradition nipponne. Car si les enfants pensent d’abord aux autres (voir leur inquiétude quant aux réactions des maternelles, leur sacrifice pour que le plus petit puisse manger ou encore leur abnégation quand il s’agit de se défendre contre un adulte devenu fou) et à s’entraider, les adultes n’envisagent que leur survie personnelle, au mépris de tous leurs engagements de professeurs, et le règlement de leurs petites rancœurs. Le personnage de Shô sonne toujours juste (excepté peut-être au début, dans son rôle de gosse turbulent), qu’il veuille paraître fort, ou qu’il se laisse aller à pleurer sur son sort. J’ai vraiment été touché par ce gosse qui retient ses larmes au maximum, qui ne craint pas pour sa vie quand il s’agit de l’intérêt commun.

Pour moi, une des meilleures sorties manga de ces derniers temps, un récit haletant et humain, qui promet de grandes choses pour les 5 autres volumes à venir.
herbv
L'école emportée est arrivé dans nos contrées avec une réputation flatteuse, étant une des principales oeuvres du maître nippon des mangas d'horreur. Ce premier volume n'est peut-être pas le chef-d'oeuvre que certains voudraient voir mais il est incontestable que c'est un premier volume de très grande qualité.

L'histoire est basée sur une progression plutôt classique de l'épouvante. Elle débute dans un environnement "réel" avant de basculer dans l'irréel. Ici, c'est toute une école de jeunes et très jeunes enfants qui disparaît pour se retrouver dans un monde hostile. Ensuite, si les adultes, les détenteurs du savoir et de l'autorité, ont le comportement qu'on peut attendre d'eux au début, très rapidement, cela se dégrade et les enfants vont rapidement devoir s'adapter et ne compter que sur eux, réagissant avec une maturité qu'on n'aurait pu soupçonner.

Le manga joue pas mal sur les peurs enfantines et non pas sur la grosse boucherie en étalant les chairs, les tripes et le sang. D'ailleurs, les héros sont des enfants et l'histoire est principalement vécue de leur point de vue. Retrouvez votre âme d'enfant, cela est nécessaire pour pouvoir complètement apprécier la série car dès le début, on devine comment cela va se finir (sans parler que la fin est donnée dans l'intéressante postface).

On peut craindre que tous n'y arrivent pas, à commencer par le rédacteur de ces lignes. De ce fait, on pourrait trouver que certains personnages sonnent assez faux ou artificiellement du fait de réactions étranges de la plupart des adultes, d'une trop grande maturité des enfants sans oublier un manichéisme un peu trop poussé. Mais le grand nombre de protagonistes ne permet pas à l'auteur de développer tous ses personnages de façon intéressante et il se doit de privilégier l'efficacité narrative à la profondeur de l'histoire afin de captiver son lecteur. Et il faut recconnaître qu'il y arrive parfaitement.

Le dessin est réussit même s'il date un peu et que la maîtrise de la morphologie humaine par le mangaka n'est pas totale (mais il faut replacer ceci dans son époque). Et s'il y a peu de trames, cela est préférable car certaines sont assez ridicules comparées à celles qui existent maintenant.

Sinon, techniquement, il n'y a pas grand chose à reprocher à cette édition, le format bunko étant ici de qualité et le dessin n'ayant pas trop souffert. L'adapation me semble être de qualité et ne regorge pas de termes japonais comme c'est tellement la mode actuellement. Le travail d'adaptation graphique a été réussi, lui aussi, les onomatopées japonaises étant soigneusement effacées pour laisser la place à leurs homologues française (il faut reconnaître que ce n'était pas trop dur).
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