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| Invitée par une gazette d'Antipolis à raconter sa vie, Alexandra, membre de la Confrérie des Tueurs, s'attelle volontiers à la tâche. De son enfance dans une famille religieuse à la découverte de l'injustice et son tout premier "contrat", Alexandra dévoile un parcours fait de sang, de sexe et de fureur, et un grand nombre d'informations sur Donjon... |
  pikipu
| L'arrivée d'un Donjon a toujours été un évènement. Ce volume n'y échappe pas.
Suivant le principe d'un nouveau dessinateur par tome, ce nouveau Monsters laisse Nine aux manettes. Et l'impression que me laisse la lecture ressemble à celle que m'avait procuré le volume dessiné par Menu.
Je ne suis pas vraiment fan de ces dessins, pas plus que ceux de Menu, mais je dois avouer que ce crève-coeur m'a emmené dans une ambiance que la série Donjon ne m'avait pas encore procuré. Cette sensation nouvelle est sans doute lié au procédé narratif utilisé dans ce volume où toute l'histoire est quasiment racontée en voix-off, pour les flash-backs comme pour le présent.
Mais le trait de Nine y joue beaucoup. Il est flou, imparfait, vague. Les couleurs (de l'auteur) changent de l'univers waltérien. On trouve peu de relief, de profondeur. On devine les personnages, leurs traits. (L'édition de certaines pages fait même un peu photocopieuse couleur du quartier latin).
Mais on se laisse aller.
C'est comme ça.
Parce que c'est un Donjon. Parce que le scénario est bon. Parce qu'on aime la poitrine d'Alexandra, parce qu'on se délecte d'en découvrir les mystères (d'Alexandra). Parce qu'on aime le cliffhanger final.
Parce qu'une fois de plus, Donjon sait se renouveler, dans la narration, comme dans le dessin. Même s'il ne me plaît pas.
Dans le donjon, tout est bon. |
Herbv
| Voici donc un Donjon Monster consacré à Alexandra. Vu le mystère qui entourait ce personnage et son influence sur la vie de notre maître du donjon, c'est donc avec un certain plaisir que j'ai ouvert ce tome. Si on y apprend des événements importants dans la vie de Hyacinthe, je dois dire que j'ai quelques réserves sur ce tome.
La narration pratiquement tout en voix off m'a assez vite agacé malgré une histoire très prenante et assez nerveuse. On ne s'ennuie pas une seconde et c'est le principal mais cela ne suffit pas à mes yeux. Une autre réserve que j'aurais concerne le dessin de Carlos Nine. J'avoue que je découvrais cet auteur par ce biais et je demande à le voir dans des oeuvres plus personnelles mais là, je trouve que le dessin ne colle pas du tout à la série. Même chose pour les couleurs qui, à mon avis, ne collent pas trop au côté glauque de l'histoire et qui donnent l'impression d'être plaquées sur un dessin (un crayonné devrais-je dire) et non pas complémentaires.
Bref, une petite déception, plus par la narration, le dessin et la mise en couleur (encore que je m'y attendais vu la couverture) que par l'histoire en elle-même qui est excellente.
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tobal(cris)
| Bon alors voilà, j'ai lu le donjon de Nine il y a quelques jours...Je découvre cette série depuis 3 semaines...et oui où étais je depuis tout ce temps pour passer à côté de ce petit bijou de série ?
Depuis j'ai un peu rattrapé le temps perdu j'en ai lu 14 sur les 21 ? publiés, je me réserve les tomes subsidiaires un peu comme le reste d'un bon gateau que l'on ne veut pas finir trop vite...par petites bouchées.
Bon, revenons à crève coeur.
Carlos Nine, un dieu du dessin , un dessinateur qui, pour moi a une place réservée au Panthéon des dessinateurs, quand je dis "dessinateurs" je ne parle pas seulement du dessin de bd, je parle du dessin universel, originel, ce que vous voulez... Bref le dessin de Nine c'est un mélange de Daumier pour la finesse, le volume, la justesse, l'acuité; de Goya pour l'expression, la profondeur du trait, la couleur, l'inventivité, la noirceur, la part de folie et de farce qui se dégage dans la représentation de ses personnages; et De Tex Avery dans la caricature , le grimé, le fardé, l'excentricité, le mouvement.
Un génie... génie que malheureusement je trouve étriqué dans ce donjon qui malgré tout est, je trouve, un très bon opus. J'ai l'impression en revenant sur les dessins de "crève coeur" que tout s'est fait dans l'urgence, dessins imprécis, justes esquissés par endroits, décors souvent absents ,quelques décors ( les vues de toits) noyés par trop de traits pour cacher...cacher quoi ? mains définies par triangle de construction, cases floutées, couleurs d'apprêt, blanchies.
Un Nine pas vraiment truculent, mal employé, bref je suis étonné car la série se prète tout à fait à l'exercice d'un barge comme Nine...
Alors quoi ? peut etre que le maître ne s'est pas senti à l'aise en recevant le cahier des charges ? bible des personnages gravés dans le marbre, story board de Lewis Trondheim très/trop directif ? je ne sais pas, hein ? je me pose des questions...
Mais je ne boude pas ce livre, oh non! loin de là ! je suis heureux de l'avoir, côté scénario, c'est très bon. On y découvre une facette insoupçonnée d'Alexandra, avec ses faiblesses et aussi une sensibilité qu'on est loin d'imaginer vu la longue liste de ses victimes...
Les tueurs de sang froid, eux aussi ont peur de mourir... |
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