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| Après Abruxellation, l'employé du Moi se penche sur le thème de la disparition pour son second collectif, avec en invité Nylso, un auteur français fondateur du Simo. Toujours sur les mêmes modes que le premier opus : un format qui se veut différent par sa taille réduite mais conséquent de par son volume. Le livre se composera de récits autobiographiques à teneur fantasmagorique teintés d'une touche d'humour, chacun y affirmant son point de vue autour du fait de ne plus être visible. Les différentes facettes de l'action de disparaître y seront représentées, que ce soit l'acte de partir d'un lieu, de s'éclipser à celui plus intrigant de l'absence inexpliquée pour terminer avec le plus tragique, celui de ne plus exister - la mort- même si l'être disparu peu persister, mais cette fois dans l'esprit. |
  chrisb
| Disparition, techniquement c’est 6 auteurs (5 belges et 1 français), 6 histoires et un épais petit ouvrage.
Disparition c’est surtout un ouvrage collectif qui fonctionne, chaque histoire s’emboîtant dans les autres en y trouvant une résonance intime et particulière.
Le thème de la disparition est traité de manière différente selon les auteurs, l’enfance, la mort, le temps, l’envie, les souvenirs…
Bert évoque son séjour à Rennes, où il est hébergé par Nylso et Joëlle Manix, le festival « Etonnant voyageur » de St Malo, le cancer et le décès de Joëlle…C’est d’une force rare et toujours juste.
David Libens lui nous parle des Etats Unis (où vit sa belle famille), d’histoires de fantômes et d’un souvenir d’enfance dans un bled paumé. J’adore cette façon de mettre en scène, d’alterner le drôle et le tragique, le détail et l’important… Ma préférée derrière celle de Sacha Goerg.
Claude Desmedt, nous fait partager, en quelques planches muettes, les moments d’un petit vieux . Une belle histoire toute simple…
Stéphane Noël, alterne 2 histoires, celle d’un dessinateur de strips animaliers (2 chiens) et celle de ses dessins (au personnage bien que je ne sache pas quelle est la part d’autobiographie dans ce travail). Là encore les deux histoires sont complémentaires et permettent de développer le mental du personnage à travers un quotidien banal.
Nylso reprend son personnage "Jérôme d'Alphagraph'" pour une histoire assez étrange, au début on a même du mal à la voir s’articuler avec les 5 autres. Elle dégage un charme et une poésie qui lui est propre, plus imaginaire que les autres on ne peut cependant pas la dissocier de celle de Bert qui évoque la mort de la compagne de Nylso (je suis conscient que c’est un raccourci de lecteur).
Enfin l’histoire de Sacha Goerg, ma préférée, parfaite, rien à jeter une vraie perle. Des jeux d’enfants innocents, un gardien d’immeuble cocu, la fin des vacances et de l’innocence. En usant d’une narration et d’un découpage impeccables Sacha Goerg nous fait passer par toutes sortes d’émotions, on en ressort ébahie, les yeux dans le vide conscient d’avoir lu quelque chose de rare.
Je ne suis pas, en temps normal, un grand adepte des travaux collectifs, je les trouve intéressant mais un peu fourre tout, inégaux et sans réel fil conducteur. Ici ce n’est pas le cas et je félicite le travail réalisé par l’employé du mois sur cet album qui est un très grand album.
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