| |
| |
 |
|
|
|
Mael
| À l'origine petit fanzine publié dans la collection « Sous le manteau », Le Déserteur héroïque a gagné un pluriel et été considérablement augmenté pour donner ce livre, premier de son auteur et véritable réussite.
John est un cow-boy qui vit avec sa femme et ses enfants loin des rumeurs de la Guerre de Sécession. Elle finit cependant par arriver à lui, c'est la mobilisation générale et il veut à tout pris y échapper. Manque de chance, son plan a des effets indésirés : il perd la tête dans un accident et rase la ville voisine. Certes il échappe à l'engagement, mais la guerre prend fin au même moment...
Des années plus tard, nous découvrirons la ville reconstruite alors que notre cow-boy est toujours vissé à son fauteuil, devenu héros local sur un malentendu. Le jour où il se réveille enfin, il découvre une municipalité transformée, aux mains d'un marchand d'arme avec qui son fils est entré en conflit... Mais quelque chose bouge dans le cimetière et l'union des villageois est de mise, même forcée !
Graphiquement, Guillaume Carreau manie avec habileté un minimalisme élégant. Souvent loin des personnages, il se plaît à les installer dans un environnement où ils semblent flotter à la merci d'un destin toujours plus imprévisible. Très précis dans sa synthèse, il fait naître avec une désarmante facilitée un far-west totalement absurde mais qui reste crédible dans son délire. Qu'importe les zombies et les machines folles !
Le déroulement de cette histoire suit une implacable logique qui dépasse tout ses protagonistes mais sait très bien où elle va et entraîne au pas de course le lecteur avec elle. |
|
|
|
|
|
| |
| |
