|
| |
|
|
|
|
| Au bord d’une mer intérieure menacée de disparition, une ville est agitée par un vent révolutionnaire. Josef, fils de commerçant, va se fiancer. Son amie Édith, peintre et femme libre, lui présente Vespérine, épouse d’un opposant politique paralytique, au charme troublant. Quand la répression s’abat sur la ville, les destins de Josef et Vespérine basculent… |
  Indy
| Si vous n’aviez qu’un album à lire ce mois- ci , lisez « le désespoir du singe ».
Déjà avec un titre aussi énigmatique et beau vous ne pouvez que succomber à la tentation.
En outre la couverture est, à mon avis, une des plus belles de cette année 2006.
Pourtant, ne connaissant pas du tout l’œuvre d’Alfred , mais uniquement celle de Peyraud ( et encore simplement comme dessinateur) j’ai tout de suite été conquis par cette bande dessinée.
Une romance pour ne pas dire une histoire romantique dans un monde Kafkaïen, où des mystérieux chantiers d’irrigations semblent indispensables au pouvoir en place, dont le bras armé ressemble à des êtres difformes.
Dans cet univers prêt à exploser, deux êtres, un peu bohèmes, un peu fous mais surtout amoureux vont bouleverser l’ordre établi.
Car il s’agit bien de cela, d’une histoire d’amour, magnifiquement dessiné et mise en scène, sur un fond dramatique.
Beaucoup de références et d’allusions dans cet opus (on songe notamment au « dictateur » de Chaplin, pour le contexte ; scènes sur les toits, les manifestations, la fuite programmée du pays ) et un dessin élastique (les personnages semblent fait en caoutchouc) d’Alfred, magnifique, servi par les couleurs forts réussies de Delf.
Lecture indispensable pour tout bédéphile qui se respecte.
Faites comme moi,ne demandez qu’à tomber sous le charme de Vespérine.
Ma bd coup de cœur du moment |
alban
| Quand un brillant scénariste rencontre un brillant dessinateur, cela ne peut donner qu’un tome 1 qui aiguise mon appétit. Côté technique, le rendu des couleurs est parfaitement adapté au côté sombre du scénario et le dessin d’Alfred est toujours aussi maîtrisé et splendide.
Sur fond de dictature et de problèmes écologiques, Jean-Philippe Peyraud (auteur de très bons albums chez Treize Etrange) nous raconte les péripéties de Josef, presque marié mais qui succombe au charme d’une charmante révolutionnaire. Avec maestria il nous monte une société qui pourrait presque ressembler à la nôtre et dénonce l’exploitation outrancière que nous faisons de notre planète. Il mêle à cette histoire une couche romantique et nous plonge dans une histoire d’amour impossible et qui ne peut durer.
Un très bon album dont j’attends la suite avec impatience !
|
coacho
| Il est des albums simplement beaux. Pas du point de vue uniquement graphique, non plus uniquement du côté scénaristique, mais bien un ensemble, une alchimie subtile qui se créée et nous offre toutes ses fragrances pour un bonheur de lecture.
Peyraud nous offre ainsi une histoire loin de ses habituelles chroniques contemporaines mais pourtant, on retrouve sa patte inimitable pour décrire l’indescriptible et nous faire passer des sentiments complexes avec maestria.
Alfred, quant à lui, nous offre ses arabesques magiques, ses décors théâtraux, ses architectures sublimes, grâce à un trait envoûtant.
Les inspirations, pour l’un comme pour l’autre, proviennent de l’onirisme et de lectures romantiques. Une scène entre Josef et Vespérine (qui ressemble drôlement à Marilou, l’héroïne dessinée par Capucine sur scénario d’Olivier Ka, remercié en début d’album est-ce un hasard ?) n’est pas sans rappeler des positions précises de Frederik Peeters dans les Pilules Bleues ou dans Onomatopées.
Les amours contrariées, les amours impossibles, les amours physiques, le tout sous fond de révolution dans un pays imaginaire que l’on pressent slave, les frustrations et rebellions, les spectres de la guerre, tout est là, habilement mélangé, savamment dosé, pour faire de votre lecture un parfait roman de genre enthousiasmant.
Frisson, érotisme, aventure, fougue, violence, et personnages charismatiques, voilà ce qui vous est proposé dans ce premier tome de ce qui deviendra assurément une grande saga.
|
|
|
|
|
|
| |
| |