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| Coutoo est mort. Mais Coutoo revit. Coutoo, le tueur fou au visage terrifiant, réapparaît dans New York. Et, l’une après l’autre, de nouvelles victimes tombent sous sa lame. Comme son père avant lui, l’inspecteur Krafft remonte la piste sanglante laissée par ce psychopathe monstrueux. Mais en découvrant les secrets du dossier 3021, il réalisera à quel point Coutoo n’a rien d’un meurtrier ordinaire, et il mènera son enquête au risque d’y perdre la raison... |
  MR_Claude
| Un polar à la sauce Andreas, ça ne peut pas être un polar classique. Tout commence pourtant de manière presque conventionnelle, le lieutenant Joe Krafft, se retrouve en charge de meurtres en série, qui coïncident étrangement avec le dossier Coutoo, réglé par son père, qui lui, n'a pas donné de nouvelles depuis quelques temps... Quand en plus on ajoute un noir qui "voit" les meurtres en direct, c'est déjà moins classique et l'on va retrouver les éléments de fantastique qu'affectionne Andreas.
Si l'histoire n'est pas de la plus grande originalité, si le dénouement est peut-être un peu prévisible, et un ou deux points résolus de manière un peu "grosse" (la résolution du mystérieux nombre 3021), il n'en reste pas moins qu'on passe un très bon moment. Le dessin est habituel d'Andreas, on apprécie ou pas, mais l'univers policier new yorkais est superbement retransmis, les personnages, expressifs, tout en tensions... Et surtout, il y a sa science du découpage, inventif, ludique, mais jamais gratuit. Comment illustrer le temps d'attente d'un ascenseur, en faisant monter la tension? Rien de plus simple pour Andreas... Comment faire des dialogues nerveux, dynamiques? Très simple également. Les dialogues entre Coutoo et le père de Joe, sont particulièrement réussis, alternance répétitive des gros plan sur chaque visage, mais dans un ordre et avec de légères variations savamment étudiés. La planche 16 est également dans la même veine magistrale: illustration sur une même image d'une longue séquence en voix off, mais sans aucun temps mort, d'une dynamique incroyable.
C'est pour moi un album idéal pour découvrir Andreas. Loin de la réputation d'hermétisme de certaines autres histoires, on n'a pas pour autant une histoire simpliste ni cousue de fil blanc. Andreas maitrise parfaitement le rythme, la tension, l'atmosphère de son album. Dessins irréprochables (superbe composition en planche 4) dans son style particulier et découpage de haute tenue soutiennent une histoire efficace et solide à défaut d'être exceptionnelle.
La preuve si besoin était qu'on peut faire en 46 pages un récit complet, dense et prenant. |
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