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| Autre publication: |
  Gally
| Cet album m'a déçu. La ou je pensais trouver la reflexion personnelle d'un détenu baignant dans l'univers carcéral du japon, je ne trouve qu'un documentaire. Bien sûr, c'est interessant de savoir comment ça se passe concretement dans une prison, et là les détails ne manquent pas. Très pratique d'ailleurs, si ça vous arrive, ce livre vous aidera à ne pas faire de bourdes lors de l'inspection et à savoir ce qu'il y a au menu, comment plier votre pantalon, comment se laver le visage sans se renverser de l'eau partout... Seulement voila : on s'ennuie à lire ce livre. Ah ? C'est le but ? Dans une prison on s'ennuie ? Certes. Mais je pense que l'auteur aurait pu appuyer sur son expérience, son vécu, ce qu'il ressentait. Au mieux on a quelques Haïku à se mettre sous la dent. Au pire, une foule de détails ininteressants et chiants que l'on lit pour la 3eme fois. Voilà. Je me répète mais je suis déçue. |
herbv
| Dans la prison est le nouveau manga des éditions Ego comme x, petit éditeur angoumoisin connu pour ses BD sans concession envers les impératifs commerciaux. On leur doit le formidable Homme sans talent de Tsuge. Ce one-shot de Kazuichi Hanawa (dont on va découvrir ce même mois une autre œuvre dans la collection Sakka de l’éditeur Casterman) nous raconte quelques tranches de vie d’un prisonnier dans les geôles japonaises durant les années quatre-vingt dix. Le personnage principal est condamné à 3 ans d’emprisonnement pour détention d’armes et d’explosifs. C’est en 230 pages environ que le mangaka nous propose quelques aperçus de cette période d’incarcération. Quand on sait que l’auteur a lui-même purgé une peine de prison, on comprendra l’aspect autobiographique de cette chronique, sans début ni fin.
Mais le parti pris narratif est celui d'un documentaire décrivant de façon clinique le quotidien des prisonniers, de façon assez froide et détachée. En effet, et cela pourra dérouter le lecteur, on ne trouvera aucune réflexion personnelle, approfondie et critique de quelqu’un ayant connu l'univers carcéral japonais. A la place, on y trouvera la vie de tous les jours avec ses petites pensées étriquées liées au quotidien aliénant car codifié dans les moindres détails et ne laissant aucune liberté d’agir à sa guise. Surtout que l’auteur semble, à plusieurs reprises, par la voix off ou par des scènes allégoriques, prendre le parti de la société qui l’a condamné, se félicitant à plusieurs reprises de bien manger en prison. L’abondance de détails sur la vie quotidienne, l’importance du menu des différents repas, des différents loisirs (le simple fait de prendre un bain est un loisir) fait passer un message très fort du fait de l’accumulation et de la répétition. Ce n’est que petit à petit que l’on comprend où veut nous emmener Kazuichi Hanawa. Ainsi, on ne peut qu’être révolté par le système inhumain mis en place au Japon à la fin de notre lecture. |
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