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| Barbie était flic. Et parce qu’elle avait rencontré et entamé une relation amoureuse avec Jill, un mannequin très en vue, elle s’était trouvée propulsée dans les tabloïds et les cercles VIP, où la drogue circule en toute impunité. C’est ainsi que Barbie était devenue un agent infiltré. Mais la nuit avait fini par l’avaler et la rendre totalement dépendante, inefficace, jusqu’à ce que Jill l’abandonne.
Deux ans plus tard, son passé revient la piéger. Barbie découvre Jill étendue morte devant son frigo. Pourquoi ? Qui était vraiment Jill ? Tout en fuyant la police, avec une chambre d’hôtel pour seule piste, Barbie va devoir démêler le sac de noeuds de son passé pour comprendre et déjouer les manipulations qui se trament autour d’elle. |
  rohagus
| Dans mes veines est un polar noir, moderne, à l'américaine, mettant en scène le milieu de la mode, des soirées interlopes et de la drogue.
Barbara, dite Barbie, est un ex-flic. Lesbienne, elle a séduit 3 ans auparavant une star de la mode, ce qui lui a involontairement permis d'infiltrer cet environnement saturé de drogues et autres activités illégales pour y coincer quelques dealers. Mais elle s'est laissé prendre elle-même dans le tourbillon de la dépendance et a dû tout abandonner et a perdu son boulot. Jusqu'à aujourd'hui où elle découvre le cadavre de son ex-petite amie top-model dans son appartement et flaire aussitôt un complot pour l'accuser elle-même du meurtre.
Cet album est une plongée dans un univers décrit comme étant glauque au possible, celui des soirées branchées, de la mode, des dealers et des prostituées. A lire cet album, on a envie de raser toutes les boîtes de nuit de la capitale au bulldozer et de dézinguer tous les dealers, macs et autres salauds qui évoluent dans les milieux de la jet-set comme des murènes dans un panier de crabes. Tout ce beau monde est détestable à souhait, et cela déteint un peu sur le ressenti que j'ai eu envers cette BD que j'ai trouvée trop noire à mon goût.
Le dessin ne m'a pas séduit. Ses ombrages et ses couleurs ternes s'associent certes bien à l'ambiance du récit. Mais son trait réaliste a tendance à donner des traits émaciés et très proches à tous les personnages. Les visages ne se différencient parfois que par les coiffures et comme les protagonistes ont tendance à en changer souvent, il est facile de les confondre. C'est ainsi qu'arrivé au deux tiers de ma lecture, j'ai constaté que j'avais confondu deux personnages essentiels à la compréhension du récit, Karl et Steven, ce qui m'a obligé à revenir en arrière et à briser la fluidité de ma lecture pour recoller les morceaux. Du coup, quand un autre personnage, le fameux Georges, apparaît sur la fin, je me suis senti obligé de fouiller les pages précédentes pour vérifier si oui ou non on avait déjà parlé de lui avant.
Et de manière générale, j'ai trouvé la narration un peu difficile. Les amateurs de polar ne seront pas surpris par l'utilisation abondante de flashbacks, flashbacks qui passent plutôt bien si l’on évite de se perdre dans les personnages comme j'ai hélas pu le faire. Par contre, les éléments du puzzle mettent longtemps à se mettre en place et, autant le discours de révélation finale explique plus ou moins l'ensemble, autant j'ai bien peur de ne tout simplement pas avoir compris la dernière page qui aurait visiblement dû expliquer les raisons du complot que subit Barbie. Du coup, j'ai trouvé la fin du premier tome abrupte, d'autant plus que j'ai cru un moment qu'il s'agissait d'une conclusion définitive avant de constater que ce n'était que celle d'un tome 1.
Je reproche donc à cet album son côté trop sombre, une héroïne pas particulièrement attachante et une narration graphique qui manque de clarté. Néanmoins, je dois reconnaître un réalisme de bonne tenue et une intrigue assez originale et intéressante. Les amateurs de polar noir et moderne devraient aimer. Moi j'attends la suite pour voir si j'arrive à m'y retrouver un peu mieux.
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