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| Bienvenue à Cul-de-sac, petite ville américaine comme il en existe des centaines. Dans cette ville ordinaire résident Madeline et Peter Otterloop, heureux parents de la petite Alice et de son frère aîné Petey. Si la candeur et l'insouciance rythme le quotidien tranquille d'Alice, Peter, à l'inverse, est pétri d'angoisses que même les grandes personnes choisissent d'évacuer. |
  herbv
| Cul-de-Sac est une (pas si) petite ville américaine dans laquelle vit Alice Otterloop. Âgée de quatre ans, elle doit composer avec l’insouciante vie de toute écolière, avec les angoisses existentielles de son frère Petey, avec les affirmations loufoques de son père, Peter, et avec les velléités éducatrices, tant de sa mère, Madeline, que de son institutrice, Madame Bliss. Heureusement, ses camarades de classe la comprennent et sont sur la même longueur d’onde, à l’exception potentielle d’une de ses copines qui a trop tendance à la ramener et à lui « retirer » sa couverture... Mais ne comptez pas sur Alice pour se laisser faire ! Après tout, ce n’est pas ce névrosé de Petey, du haut de ses huit ans, qui va devenir le personnage principal, hein !
Chose amusante, dans ce premier tome (sur deux) de l’intégrale proposée par Urban Comics, la série ne commence réellement qu’en page 96. Les pages précédentes sont occupées par une préface sans intérêt de Spiegelman qui passe plus de lignes à se faire mousser qu à parler réellement de l’œuvre de Richard Thomson, ainsi que par une sorte de prototype de ce que deviendra Cul de Sac, une fois syndiquée (la syndication consiste à se faire représenter par une compagnie qui fait office d’agent et de distributeur pour placer vos cartoons dans les différents journaux des États-Unis et du reste du monde.) Ledit « prototype » comptabilise tout de même 84 planches. Il s’agit d’une sélection de planches parues entre début 2004 et 2007, époque où les strips étaient publiées dans le magazine hebdomadaire du Washington Post. Ils sont heureusement aussi bons que les daily strips qui débutent fin 2007.
Il n’est pas facile de décrire la magie qui se dégage de ce comic strip. Le dessin assez relâché de Richard Thomson y participe certainement, tout comme ses mises en couleur délicates (pour les planches dominicales). Cependant, ce sont ses personnages, délicieusement décalés, qui marquent le plus. Voir, découvrir le monde à travers les yeux d’Alice est une expérience extraordinaire. Les remarques de cette dernière, tout comme sa vision des adultes, ne sont pas seulement rafraichissantes, elles sont aussi intelligentes. De plus, Richard Thomson fait preuve d’un humour subtil et, surtout, il sait varier les situations, ce qui ne donne pas la possibilité de s’ennuyer un seul instant à la lecture de ce petit bijou de bande dessinée américaine. |
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