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| Antoine Tarpagnan a décidé de venir chercher la belle Caf'Conc', et tant pis si La Joncaille et ses gars rappliquent et cherchent à faire du grabuge. Dans la fièvre communarde de Paris, toutes les passions se déchaînent. Cette fois, Antoine aura bien de la veine s'il réussit à s'en sortir vivant. Heureusement, ça se sait qu'il a viré communard, alors il y en a qui lui filent un coup de main. Grondin, blessé et convalescent, attend lui aussi son heure pour faire la peau à Tarpagnan… Pendant ce temps, la Commune se fait, l'Histoire avance. |
  Thierry
| A peine avais-je termine le premier volume de cette serie de Tardi que je me suis precipite chez mon libraire pour acheter le roman duquel il s’est inspire. Grossiere erreur ! Autant l’adaptation de Tardi est passionnante, autant le roman de Vautrin, pourtant scrupuleusement respecte tant dans le ton que dans les rebondissements, est assomant. La faute au style pretentieux de Vautrin qui se prend un peu trop pour Hugo ou que sais-je. Toujours est-il qu’en attaquant le second volume du “Cri du peuple”, je savais deja ce qui allait s’y derouler. Il n’y a donc plus l’excitation de la decouverte. Mais je ne peux que souligner une fois de plus la qualite du travail d’adaptation de Tardi. Du roman touffu de Vautrin, il retire l’essentiel, ne sacrifiant aucun personnage et conservant une fluidite exemplaire. Le seul element qu’il n’a pas pu ou pas eviter est l’usage excessif de l’argot. Ce qui apporte une certaine truculence finit par agacer. Un indispensable de plus dans l’oeuvre de Tardi. |
Bullejury 2002
| Cet album a été sélectionné par le bullejury pour l’année 2002. Tous les membres du jury n’étaient pas forcément d’accord, mais ont jugé en majorité qu’il méritait sa place dans la liste.
" Tardi est un génie!" (Weissengel)
"On parle souvent de Tardi mais personnellement cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un Tardi de ce niveau. Même si le coté argot est agaçant, il est indispensable!" (crepp)
"Voir mon coup de cœur ;o) Vive Tardi !" (Thierry)
Album classé 10ème ex æquo dans la catégorie "bullechampion".
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sylvain ricard
| Paris, mars 1871. Le peuple prend ses aises dans un Paris occupé par lui seul. Mais les Versaillais sont aux portes de la capitale, et la menace d’un assaut des armées d’Adolphe Thiers est imminente.
Malgré ce présage, une forme de vertige de la liberté frappe les habitants. Dans l’ombre (ou plutôt l’aura) de l’austère de Louise Michel, les parisiens rient, chantent, envahissent les bordels et se préparent à la bataille en louant les meilleurs emplacements pour y assister…
Au milieu de ce violent tumulte, quelques personnages naviguent en eaux troubles, l’un cherchant son amour, l’autre sa vengeance, le troisième la clé d’un mystérieux jeu de piste dont les balises sont des yeux de verre numérotés.
Notre critique du précédent opus (le premier de la série) était dithyrambique et justifiée. Tardi avait d’ailleurs été distingué par une impressionnante moisson de lauriers et de prix (Angoulême, etc.) à cette occasion.
Mais autant le premier album était passionnant, ardent et effrayant, autant ce deuxième tome n’est qu’effrayant.
Entendons-nous bien, il s’agit de Jacques Tardi, un des dessinateurs les plus fascinants qui soient, et d’un scénario qui tient quand même la route. On a seulement l’impression à la lecture que la progression de la narration, l’action et le mouvement, ont pris le pas sur tout le reste, l’arrière–plan social, les caractères des personages, le verbe même et la dimension politique, qui est ici beaucoup moins présente. Les personnages parlent de Thiers, des bourgeois, d’une attaque ou de canons, mais ce n’est déjà plus l’histoire ; seulement un cadre, une toile de fond.
Il faut peut-être voir dans ce constat la difficulté liée à l’adaptation d’un roman où, par définition, l’auteur dispose d’un cadre plus élastique que le dessinateur. Tardi a du condenser l’action pour faire progresser l’histoire et ses personnages, les amener au bout de cette période qui reste fascinante. Un livre à acheter malgré tout, cela va sans dire.
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