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| En tombant fou amoureux de Hay, Jun découvre une façon d’être totalement différente de la sienne et bascule dans un monde très étrange. Quant à Hay, elle aime un certain Jimmy bien plus étrange encore. Une histoire d'amour originale, humaine, très réaliste et servie par des personnages aux caractères bien trempés. |
  petitboulet
| Crazy Love Story, sur le papier, est alléchant : une couverture qui, sans être exceptionnelle, attire l'oeil, un dessin dans la même veine, une histoire d'amour qui se veut déjantée...
Et pourtant, dès le début, quelque chose sonne faux. Les personnages, d'abord, sont une galerie de stéréotypes caricaturaux et vides. Hay est une fausse rebelle mais qui (bien entendu...) a vécu tellement de choses tristes que l'on ne peut que s'attacher à elle. Jin, lui, sent le cliché du garçon de Shôjo à plein nez : danseur émérite au look androgyne, il se révèle tendre, compréhensif... Et nous n'échapperons pas bien sûr au personnage au look pseudo-gothique qui fait de la moto. Parce que la moto, c'est classe...
Tout cela est tellement surjoué et caricatural que l'on n'y croit pas une seconde. Les poses de danseur de Jin ne cherchent qu'à revendiquer une attitude vainement "cool" et faire rêver la lectrice en fleur. De même, les citations faussement profondes proféréees dans un anglais approximatif et la fausse folie affichée de Hay et de son motard décoloré irritent très rapidement. Malheureusement le tout se révèle bien vain, et ce n'est pas la narration, brouillonne au possible et le dessin, raide et peu dynamique, de l'auteur qui vont améliorer la donne. Enfin, les yeux de Jin ont l'expressivité de ceux d'un poisson mort, et ses danses la grâce d'un Golgoth rouillé.
Manifestement, Crazy Love story ne tient pas ses promesses et ce malgré une fin qui peut laisser espérer une suite plus palpitante.
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