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  oslonovitch
| Vanoli nous propose ici un monde étonnant dont l’écho résonne particulièrement bien à l’heure de l’ultra surveillance que nous subissons en France. Le personnage de Fernand est réellement intéressant, ce qu’on prend pour de la dureté n’est en fait qu’une façon quasi militaire d’obéir à ce que lui dicte sa foi. La Vérité avec un grand V, comme c’est écrit sur son espèce de vêtement de jute sombre façon moine, c’est son sacerdoce, une obstination et une sinécure.
Sans en donner l’apparence, la descente aux enfers que Fernand va connaître nous propose une réflexion sur la justice (et la manière dont elle est rendue, les critères sur lesquelles elle s’applique) et sur la Vérité (La Vérité contre les vérités…). Rien de révolutionnaire toutefois mais c’est un des nombreux aspects très sympas de cette BD. A ce titre la fin de l’histoire est particulièrement symbolique, simple mais efficace.
Le dessin de Vanoli est toujours aussi à part, tourmenté à l’extrême, proche d’une certaine forme allemande de l’expressionnisme et il faut aimer, en ce qui me concerne c’est le cas. Un auteur qui mérite vraiment d’être découvert.
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NDZ
| Vanoli nous offre ici une réflexion sans prétention sur le mensonge et l'hypocrisie. On découvre alors un conte cruel qui dénonce notre monde d'apparences où tout n'est qu'un ridicule carnaval d'actions et de choix.
La galerie de personnages que nous propose Vanoli est encore une fois des plus réussie, bien qu'aucun second rôle ne ressorte vraiment. Le Contrôleur maîtrise les évennements de bout en bout, il guide le récit. Cela renforce d'autant la crainte qu'il inspire par sa toute puissance. Le lecteur est donc obligé de le suivre, tel son ombre de crayon à papier, jusqu'à son heure de gloire... et sa chute. Mais peut-on réellement éprouver de la pitié pour cet homme entêté et empétré dans le ridicule de sa conduite? Il refuse même l'Amour, mérite-t-il de la compassion?
On assiste probablement à la naissance d'un super-héros d'un genre nouveau : il a des idéaux louables mais, les poussant à l'extrême, il en devient détestable. |
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