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| La dimension poznave (1ère partie) |
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  Léon le Wacky
| Mandryka fait à nouveau très fort! Dans ce premier tome de "La dimension poznave", il nous décrit la genèse de son légume masqué, dont, ô surprise, il ne serait pas le créateur.
"Tout ce qui existe est concevable, et tout ce qui est concevable existe." C'est sur base de ce postulat qu'Albert Pozne et Jean-Paul Suave, deux savants du Vésinet, vont imaginer le concombre masqué. Le concombre se réveille donc un beau matin dans son lit douillet, et il découvre qu'il existe, ce qui n'est pas une mince affaire.
Histoire loufoque, délirante, farfelingue, comme toute aventure du concombre se doit de l'être, mais qui aborde néanmoins, par le biais du non-sens, les thèmes profonds de la relativité du temps, de l'existence et de l'essence. Ce n'est évidemment pas un hasard si les deux savants, Albert et Jean-Paul, portent les prénoms d'Einstein et Sartre.
Comme toujours, le concombre masqué se montre râleur, irascible, cyclothymique, agressif, mais terriblement attachant. Il partage ici la vedette avec son reflet du miroir, qui passe, comme Alice, de l'autre côté de la glace, et se met à vivre ses propres aventures. Mandryka, dont on connaît la passion pour la psychanalyse, avait déjà exploité le thème de la dualité de l'individu (symbolisée par le concombre et son reflet) dans "Comment devenir maître du monde".
Excellent album, à conseiller aux amateurs de philosophie déjantée et de métalogique à dormir debout. |
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