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| Minami Fuji a 27 ans et elle travaille dans une agence de pub. Mais à force de trop s´investir dans son travail, elle va négliger sa vie sentimentale . Un manque de communication, de relations avec son conjoint va amener ce dernier à la quitter. Cette rupture provoque un vide énorme, qui la poussera à reconsidérer sa vie. Pour échapper à sa solitude, Fuji tentera de se réfugier dans son travail. Mais la vie n´est jamais aussi simple qu´on le voudrait. En commençant à sortir avec ses collègues le soir, la jeune femme découvrira que leurs personnalités sont marquées par les blessures de la vie... |
  herbv
| Minami Fuji travaille dans une agence de publicité. Elle rêve de créer une publicité qui surprenne et marque une génération comme elle-même a été marquée par un spot dans sa jeunesse, déclenchant une véritable vocation chez elle. Malheureusement, le grand patron semble plutôt conservateur et rejette régulièrement ses projets, peut-être trop originaux ou novateurs. Mais loin d’abattre la jeune femme, ces revers ne nuisent pas à sa créativité et à son volume de travail. De plus, on ne peut pas dire que sa vie personnelle soit plus brillante que sa vie professionnelle, bien au contraire. En couple depuis sept ans avec le même garçon, Minami comprend qu’ils ont fait le tour de leur relation et qu’il est temps que chacun reparte de son côté. C’est pour cela qu’elle repart vivre dans son appartement qu’elle avait gardé pour le jour éventuel où le besoin se ferait sentir. Cet éloignement a pour effet immédiat de se retrouver plaquée et donc célibataire, ce qui ne lui était jamais réellement arrivé. C’est donc sans expérience préalable que notre héroïne va devoir combler le vide affectif qui a envahi son coeur. Mais communiquer avec les autres se révèle être quelque chose de terriblement compliqué.
Minami Fuji représente cette nouvelle génération de femmes japonaises : actives, indépendantes mais le plus souvent solitaires. L’année 2005 a été plutôt riche de ce genre d’histoires avec, entre autres, Body and Soul, Piece of Cake (sortis eux aussi dans le magazine josei Feel Young de la Shodensha) ou même Kimi Wa Pet. Notons la prédominance des éditions Asuka dans cette petite liste, ce qui ne surprendra personne, surtout si on sait que Complément Affectif était prévu chez eux à l’origine. Mais la mangaka souhaitant que ses œuvres soient toutes publiées par le même éditeur, c’est donc Delcourt qui en a profité. Y avons-nous gagné en qualité ? Par forcément tant l’adaptation paraît un peu laborieuse avec parfois des dialogues pas toujours très clairs ni très fluides et un lettrage, certes intégral, mais réalisé sans aucune virtuosité ni recherche d’esthétisme, la solution la plus simple ayant été souvent celle retenue. Delcourt nous avait habitués à bien mieux et on pouvait espérer un meilleur travail sur un titre qui est quand même sorti avec de nombreux mois de retard. Dommage, ça gâche un peu la lecture de ce qui semble devoir être une excellente série.
Ce volume 1 a les qualités et les défauts des autres œuvres de Mari Okazaki. C'est-à-dire un dessin toujours aussi superbe, mariant parfaitement fresques esthétiques, décors minimalistes, personnages, notamment féminins, très sensuels et usage fréquent des SD (super déformés) pour accentuer les nombreuses situations comiques de l’histoire. La narration est toujours aussi vivante, souvent éclatée sur la page comme l’auteure sait si bien le faire. Mais il faut reconnaître que ça n’aide pas le lecteur novice à s’y retrouver facilement. A réserver à un public prévenu, dirons-nous. Mais la grande différence avec les autres œuvres publiées en francophonie, c’est qu’il ne s’agit pas d’une histoire courte mais d’une série en plusieurs volumes, le 4ème devant sortir très prochainement au Japon. Il est intéressant de voir que si le déroulement de l’histoire est plus lent, la mangaka n’a rien perdu de son talent narratif et réussit à entraîner ses lecteurs dans le tourbillon de la vie professionnelle et la recherche d’affection de Minami Fuji. On vibre avec elle et on attend avec une certaine impatience la suite, pour voir comment elle va réussir à trouver l’affection dont elle a désespérement besoin. |
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