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| Cycle Jdrien : Lien Rag (1ère partie) |
Vers 2050, la Lune explose, minée par les déchets nucléaires entreposés par les hommes. Une gangue de poussières diverses encercle la Terre, la privant de lumière et de chaleur solaires. La nuit post-catastrophe s’installe.
Les glaces montent refoulant les populations survivantes vers des îlots protégés. Aux environs de 2350, une nouvelle civilisation s’est installée, dominée par des clans qui contrôlent les lignes ferroviaires, remplaçant ainsi le pouvoir des états-nations.
2350. La Terre n’est plus qu’une calotte glaciaire parsemée de dômes sous lesquels vivent des populations diverses. Le peuple est, on s’en doute, le plus malheureux : il vit sous des températures de moins de 15°. Les Aiguilleurs sont les maîtres du rail, dont la devise, “l’immobilité, c’est la mort, la mobilité, c’est la vie“ indique bien que les villes, les habitations peuvent être transportées à tout instant.
Voici les Actionnaires qui contrôlent tout, et surtout les richesses. Ils vivent dans une opulence qui contraste avec la misère du Peuple. Et puis, les Roux, de mystérieux êtres imperméables au froid et dotés d’un appétit sexuel impressionnant. Qui sont-ils, d’où viennent-ils ? Seront-ils le moteur qui fera s’écrouler une société de l’injustice, de l’arbitraire et de la violence ?
Effectivement, à l’image d’une banquise, tout semble figé dans ce monde cloisonné. Jusqu’au jour où un simple fonctionnaire, Lien Rag, commence à poser des questions dérangeantes, propres à faire vaciller les forteresses sur rail… |
  Gilles
| Adapter une centaine de romans est un projet ambitieux jamais tenté dans le monde de la Bande Dessinée et l'on ne peut que saluer cette initiative hors du commun. On sait que ce projet est compliqué (impossible diront certains ) et a nécessité une organisation inédite dans la BD européenne sous la forme d'un studio de création. A l'heure de la publication du premier tome, il convient malgré tout de le juger pour ce qu'il est - un album de bande dessinée - hors de toute considération pour le projet en lui-même.
Force est de constater que le résultat est mitigé. En effet, derrière une superbe couverture de Lidwine se cache un album assez médiocre avec de nombreux défauts. Comme tout premier tome, Lien Rag essaie à la fois de mettre en place un univers ( vaste et complexe ) et de raconter une histoire qui tient en un volume. Sur le premier point, on peut dire que le résultat se tient puisque nous sommes peu à peu introduit à cette société du rail avec ses castes et ses différents groupes d'influences. En revanche, l'histoire a proprement dite de Lian Rag est somme toute assez banal et les personnages assez caricaturaux ( une jeune héritière éprise de pouvoir et nymphomane, un scientifique glacialogogue responsable et mesuré, une chef de sécurité militaire et aggressif, etc.).
Du côté du dessin, le meilleur cotoie souvent le pire. Sans pointer du doigt, certaines planches sont assez moyennes et on a une désagréable impression de collage à la va-vite. L'épaisseur du trait n'est pas constant et le positionnement des bulles est parfois approximatif.
En conclusion, la publication repoussée de ce premier album montre la difficulté de la tâche et le résultat est pour le moment assez mitigé. Espérons que les prochains tomes parviennent à mieux lancer cette série. |
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