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| - Apporte un papier et prends ton stylo.
Tu vas dessiner ta mère comme il faut. Parce que ta mémoire elle déconne.
- Je pensais que t'avais peut-être une photo.
- Les photos c'est d'la merde.
C'est tout faux une photo. Les choses bougent perpétuellement et une photo c'est toujours que des morts.
- Très bien je t'écoute.
- C'est facile, je la vois quand je te regarde.
Faut pas la dessiner grosse parce qu'en réalité, elle l'était pas. C'était la maladie qui faisait ça. |
  CoeurDePat
| Attention, ce livre est atypique.
Le dessin tout d'abord est assez minimaliste. Ceci donne un livre tout en ambiance, où il ne faut pas s'attendre à des évènements. Il peut déstabiliser, il peut déplaire, en tout cas il est assez étrange.
Durant la première moitié de l'album, on se contente de suivre le personnage principal, sa vie, sa folie, on ne voit pas où l'on va, et d'ailleurs on ne va nulle part. Puis arrive son fils, et on aborde le tournant du livre. Le ton change très perceptiblement, de même que le dessin. Le fils n'est presque jamais dessiné de la même façon deux case de suite, et on peut souvent lire ses émotions dans la façon dont il est dessiné : trait fin, trait épais, ligne claire, hachures, aplats noirs, traits visibles ou non... Cette façon de faire est très surprenante, mais très intéressante.
Au final, " Comme une rivière " me paraît être un livre un peu difficile, certainement atypique, et tout en ambiance. Aussi ne vous le conseillerais-je qu'avec beaucoup de précautions, car il risque de ne pas plaire à beaucoup. |
herbv
| Ce titre nous raconte la terrible déchéance de Vlad après la perte de son épouse Macha. Au moment où le fond va être atteind, arrive le fils venu rendre une visite de Moscou après avoir été placé à l'assistance suite à cette disparition. Comme vous pouvez le voir, il ne s'agit pas d'un récit léger. Et pourtant, comme dans Bretagne, l'auteur réussit à nous décrire des personnages sans misérabilisme et sans complaisance. Dans la première partie de cette oeuvre en 108 planches, une atmosphère est dessinée, celle de l'isolement (solitude, misère affective, immensité de la nature) et de la désespérance. Mais l'auteur est un optimiste et son oeuvre se poursuite sur la joie de vivre et les bienfaits de la communication. Une BD tendre, intimiste, une comédie douce-amère très plaisante à lire. |
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