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  Coacho
| Certains parlent d'influences graphiques de Blain...
Je ne saurai trop vous conseiller de mettre en bonne place cet album d'Hervé Bourhis dans votre liste d'achat pour vous faire une idée par vous-même.
Car au-delà de cette supposée "Canada-Dry Appearence", des 80 pages et de ces 15 Euros, il y a derrière un auteur talentueux qui nous livre un bouquin hors-norme.
Ca ressemble à beaucoup de chose et c'est unique, du moins à ce que peut se référer ma mémoire défaillante !
Une histoire marketing dans l'air du temps puisque les super (Mister ou Miss !), défendent leurs droits à l'image, et la font fructifier, grâce à l'organisation et la gestion de tout cela par la David Stern de La Corporation : Miss Honolulu.
Mais ce n'est pas du goût de tous les super et certains entrent en dissidence et sont baptisés les "Ne marche pas sur mes plates-bandes boys" ! ;o)) NAN, ça va, ce sont les clandestins en fait.
Evidemment, La Corporation exerce un pouvoir limite dictatorial et cherche à éliminer le contre-pouvoir représenté par Les Clandestins, fraîchement rejoins par ZE BOSS of ZE SUPERHEROS : Mister Mercure.
Comme par hasard, Mister Mercure sera assassiné dans des conditions plus que mystérieuses...
Et de là s'ensuit une lutte d'influence, des intrigues en sous-main, des malversations, des attaques, des fuites, des projets, l'enquête sur cette mort incroyable, de la manipulation, de la rédemption, un héritage, une éducation (celle du fils de Mister Mercure), une approche du rejet de la différence, de la souffrance adolescente et on parlera beaucoup du destructeur Mister Spice qui détient une clé aussi essentielle que celle d'Ysalide à la résolution de ce putain de bel album dont il va falloir attendre la suite ! ;o)
C'est une incroyable histoire normale, de supergens avec des problèmes normaux, servis par un dessin remarquable, du Bourhis tout court, un découpage enthousiasmant qui rend impossible la pose du livre avant sa fin, et des dialogues savoureux, drôles, percutants...
Une purée de punaise de bonne bédé ! Ouaip !
Quand c'est aussi riche, ça vaut le coup de les péter les 15 Euros ! ^___^ |
herbv
| Mister Mercure, le super héros emblématique de la Corporation, cette organisation destinée à luter contre les monstres qui pullulaient à Towerville, a été assassiné. Autour de sa veuve, une lutte d'influence entre Miss Honolulu, la présidente de la Corporation, et Felipe, le dirigeant de l'organisation présentée comme terroriste des Clandestins, va se développer. L'enjeu : le pouvoir et l'emprise de la Corporation sur la société civile de Towerville. En effet, loin des idéaux fondateurs cette association de super héros est devenue une véritable société commerciale vendant l’image de ses membres aux annonceurs.
Après avoir pu apprécier Super Coin Coin 1 de Vincent Rioult, voici une nouvelle vision du monde des comics de super héros en collants. Et comme ce titre, Comix Remix 1 revisite le genre avec bonheur mais de façon totalement différente. Ici, c’est l’aspect social qui est mis plus en avant que l’aspect personnel et de façon beaucoup plus caricatural afin de marquer plus profondément le lecteur dans la satyre. C’est que là aussi, on est loin des super héros sans peur et sans reproche.
Que ça avec soit Miss Honolulu ou ses principaux collaborateurs comme Mister Spice, Quadruman ou Mister Cekrops, on rencontre surtout des individus cyniques, avides de pouvoir, individualistes, psychorigides pour ne pas dire psychopathes pour les plus atteints. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le pouvoir semble corrompre tout, y compris les idéaux les plus nobles. C’est en réaction à cette évolution de la Corporation qu’est né le mouvement des Clandestins qui sera forcément plus sympathique aux yeux du lecteur.
Ce premier volume est très réussit, il est efficace dans la narration, présente une galerie de personnages hauts en couleurs, il réussit ainsi à retranscrire parfaitement les fondamentaux des comics de super héros. Mais il sait aussi mettre en place une atmosphère assez sombre, oppressante même, bien aidé en cela par une très belle colorisation. De même, le trait nerveux de Bourhis que l’on avait pu apprécier dans Thomas ou le retour du Tabou, fait ici merveille, notamment sur les expressions et réussit parfaitement à rendre une impression de mouvement, d’action, ce qui est plutôt important pour une histoire de super héros.
On pourra regretter quelques situations un peu exagérées (comme l’assassinat d’un élève lors d’un cours de l’Université des Juniors) ou des personnages un peu trop caricaturaux (comme Mister Spice) qui affaiblissent la qualité du propos général. De même, certains pourrons regretter l’utilisation de l’image de la butch sado-maso en ce qui concerne Miss Honolulu. C’est une facilité un peu déplorable. Mais on peut penser que cela participe à l’effort de retranscription d’une certaine forme de comics de super héros. Pour ma part, je regrette ces grosses faiblesses dans un excellent tome faisant bien plus que de mettre en place l’histoire et les personnages.
On appréciera tout particulièrement les personnages de John-John Mercure, de sa mère, d’Hépaminondas et de Félipe. Ce dernier dégage un charisme certain, aidant ainsi à rendre crédible son organisation d’un mouvement de résistance. Outre des personnages globalement réussis, l’histoire narrée dans ce tome 1 n’est pas en reste. Si sa trame est assez banale et la dénonciation de l’omniprésence des médias et de la publicité classique, cela est mis au service d’une narration toute à fait réussie qui captivera le lecteur de la première à la dernier page, le laissant impatient de lire la suite grâce à un cliffanger des plus réussi. Vivement la suite. |
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