
 | Cocaïne et chaussons blancs |
Elle aime le crack et l’héroïne, les jeans slims et ses bras maigres / Elle repense aux hamburgers de sa nuit de noce / Elle aime le bitume et la clope, la bière et les supérettes / Elle aime Londres et Camden. Elle aime la cocaïne et chanter / Elle est comme une midinette qui goûte la plage, le soleil et la mer / Elle est comme une fille de Brixton qui sort ses poubelles. Elle est comme une camionneuse folle et dépressive. » « Elle » a le visage, l’allure et les fringues d’Amy Winehouse tels que les exhibent les tabloïds anglais et les sites Internet people. Mais « Elle » n’est jamais nommée, « Elle » n’est déjà plus une chanteuse, ni une célébrité, « Elle » s’avance, défaite, minable et souveraine, dramatiquement sophistiquée, « Elle » est une ombre qui déboule en titubant dans un fracas noir et blanc. Un fantôme du rock qui n’a pas vingt-cinq ans. Copie, avatar autant que modèle. Prototype d’une femme qui s’annonce et qui vient. « Elle » est la femme de demain. Cocaïne et chaussons blancs dresse son portrait. « Et elle vomit sur ses robes »… |