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| Sous son apparence ordinaire, Shinobu n’en est pas moins un Tengu, une créature fabuleuse dotée de pouvoirs magiques. Évoluant dans le Japon contemporain, la jeune femme et son Maître côtoient d’autres Tengu, dont la collégienne Yukina, et tous vivent en marginaux. Mais ils découvrent en la personne du professeur Takama un ennemi potentiel. Shinobu est cependant toute aussi méfiante à l’égard de la poupée vivante à son image que Takama a placée auprès de son frère pour la remplacer. Quant à Yukina, elle laisse apparaître des dispositions singulières : elle transmet la parole d’un Tengu légendaire, Mr. Z, jadis exilé pour avoir voulu conquérir le monde… |
herbv
| Après avoir exploré diverses variations sur les aubergines, Iô Kuroda nous revient dans la collection Sakka avec une série en quatre volumes sur les Tengu. Il nous propose ainsi sa vision personnelle de l’évolution et de l’avenir de ces créatures issues du folklore japonais, confrontées au modernisme de nos sociétés qui laissent bien peu de place au fantastique. Il s’agit d’une très bonne lecture qui laisse augurer du meilleur. A suivre, donc.
C’est ainsi que nous suivons les aventures de Shinobu, jeune apprentie Tengu, brutalement confrontée à son récent passé d’humaine. En effet, la rencontre fortuite avec la poupée de boue qui l’a remplacée dans sa famille. Il ne s’agit pas de la créature, simulacre parfait de vie que son maître a créé mais d’une autre copie. Il se révèle rapidement que derrière la fausse Shinobu se cache un être aux pouvoirs mystérieux. S’ensuit alors un rappel des derniers membres du peuple des tengu, de l’apparition d’une humaine aux facultés extraordinaires, de la réapparition du légendaire Monsieur Z et du début d’une lutte entre le Maître et le professeur Takama.
Avec le volume 1 du Clan des Tengu, l’auteur nous montre toute l’étendue de son talent, aussi bien dans la narration que dans sa capacité à proposer un univers personnel qui allie à la fois fantastique et ancrage dans une certaine réalité du Japon. Avec le personnage de Shinobu, il nous propose une illustration de la société moderne, avec notamment l’individualisme et l’impertinence de la jeunesse qui réussit enfin à se débarrasser du conformisme pesant des structures sociales patriarcales. |
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