|
| |
|
|
|
|
  yancomix
| Bora est un géant, il a une grosse tête, il est naïf et très gentil.
Irkout est un nain, un long nez pointu et abuse vraiment de la gentillesse de Bora.
C'est sur la trame hyper-convenue de l'Auguste et du clown blanc que les auteurs tissent et débutent leur histoire.
Ça commence l'air de rien, tranquillement, par un gag, puis un deuxième, un troisième, presque sans rapport les uns avec les autres…
Mais, subrepticement, les choses se mettent en place, tout cela se tient, se suit, s'emboîte, un récit prend forme, nos deux personnages prennent vie, se complexifient, nous émeuvent et si le rire a pu être gras il devient jaune, amère, sardonique.
Petit-Roulet et Martiny atteignent là le sommet de leur art:
Dans la tenue du récit, subtil, complexe mais suivant sa logique jusqu'au bout.
Dans le dessin, plus inventif que jamais, avec ce mélange de naïveté et de lucidité ( méchanceté? ) qui le caractérise.
Imprévisibles, les 8 dernières pages plongent dans les affres de la comédie humaine et l'incertitude des sentiments… L'humour disparaît, reste un malaise… Que ressentons-nous pour Irkout: haine ou pitié ?
Jusqu'à cette image extraordinaire, de ces dernières images qui vous balancent un coup fatal, souffle coupé. Dernière image qui surprend. Les auteurs déjà loin dans l'émotion avaient encore cette fin à nous balancer.
En pleine figure.
En plein cœur.
Larmes assurées… |
|
|
|
|
|
| |
| |