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  herbv
| Après avoir fait sa scolarité dans un lycée pour garçon, en étant donc privé de la moindre relation avec les filles, un jeune homme en première année de fac décide de sortir avec une étudiante de son université, coûte que coûte. Immédiatement, il jette son dévolu sur une femme aux longs cheveux noir en train de fumer seule. Voilà l’occasion d’appliquer une des leçons de son manuel de drague : demander du feu à une inconnue afin de nouer un premier contact. Sauf que rien ne va se passer comme prévu : il faut dire qu’il y a un fossé entre la théorie et la pratique, y compris pour simplement allumer une clope lorsqu’on n’a jamais fumé de sa vie ! Et quelle idée de choisir une senpai (dans l’enseignement, un ou une élève dont l’âge est plus élevé) qui semble avoir envie de s’amuser au dépend d’un kôhai (à l’inverse, désigne les élèves plus jeunes) bien ingénu et naïf...
Cigarette and Cherry est le nouveau titre du label Life des éditions Kana. Il s’agit donc là de montrer un nouvel aspect de la vie de jeune adulte. Après deux titres (Just Married et First Job New Life!) écrits par des femmes, voici un manga « au masculin ». Daishiro Kawakami est un jeune auteur d’une trentaine d’année qui vit à Kyoto. Ayant suivi des études de manga à la réputée université d’art et de design Seika de Kyoto, il a débuté professionnellement dans Weekly Young Magazine après avoir remporté en 2011 un prix d’excellence dans le concours biannuel de débutants organisé par Kodansha pour ses magazines Young et Morning. S’étant spécialisé dans le manga young et seinen (pour jeunes adultes), il a quatre séries à son actif : Otonova (2014-2015, 4 tomes, Weekly Young Magazine, Kodansha), Lightning Anchor (2016-2017, 2 tomes, Young Gangan, Square Enix), Gau-chan to issho (2017-2018, 4 tomes, Manga Action, Futabasha) et donc Cigarette and Cherry (2017-2020, 10 tomes, Manga Cross, Akita Shoten). Il s’agit là d’un site web de prépublication, il est donc multi-audience. Ceci dit, étant une émanation des différents magazines Cross d’Akita Shoten, son lectorat au Japon est très certainement très majoritairement masculin.
Ce premier tome se découpe en deux moments : le premier, qui va du premier au cinquième chapitre, nous présente Kohai (les personnages ne sont jamais nommés) en dragueur lourd et inexpérimenté et Senpai en jeune femmes froide et inaccessible, qui remet à chaque fois le jeune impétueux gaffeur à sa place. L’humour naît de leur confrontation, de la façon ridicule de se comporter du premier et du jeu de la seconde. Le récit bascule au début du sixième chapitre, avec l’introduction d’un nouveau personnage en la personne de la collègue de Senpai. En effet, cette dernière étant en fin d’études, a un petit boulot pour l’aider à subvenir à ses besoins. De plus, sa relation avec Kohai évolue, elle accepte manifestement un certain rapport et ne le repousse plus en le ridiculisant. L’humour passe alors dans la relation orageuse qui se noue entre Blondinette (le surnom de la collègue) et Kohai. N’oublions pas de mentionner la page bonus qui suit chaque chapitre : elle est à chaque fois hilarante.
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