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| Chaperon rouge - Collection privée |
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  Mael
| Nadja n’est pas une dessinatrice de Bandes Dessinées. Elle est particulièrement connue pour Chien Bleu, un livre pour enfant (domaine dans lequel elle excelle et où se retrouve la majorité de sa production). Sa production chez Cornélius est dans une veine étrange. Ce n’est pas de l’illustration, ça parait difficilement être de la Bande Dessinée, ce n’est pas un livre pour enfants (même si c’est tout à fait lisible par les enfants). Chaperon Rouge - Collection privée présente l’histoire bien connu du petit chaperon rouge et du grand loup avec une fin différente. Le thème du Chaperon qui finit en histoire d’amour avec le loup n’est en rien une surprise, c’est annoncé au départ et ça ne gâche en rien le plaisir. La force de ce petit ouvrage n’est pas dans la trame mais dans le traitement : d’une finesse remarquable (« et ils jouèrent à pourquoi as-tu des grandes oreilles ») et très amusante. Une finesse de porcelaine.
En effet, le parti pris de la représentation est à signaler. Nadja dessine ici de grands fonds en noir et blanc, à la gouache dirais-je sans certitude, les grands fonds représentent les étages d’une bibliothèque, le dessus d’un bureau, d’un placard… Et les personnage sont représentés en figurine, le texte s’inscrit sur le socle. Et rien que ce subterfuge nous simule la forêt, la maison de mère grand, le hangar et la paille… c’est assez incroyable quand on y réfléchit.
En définitive Chaperon Rouge - Collection privée est un ouvrage résolument étonnant, qui pourra paraître facile au premier abord mais qui laisse un souvenir très plaisant. Puis le souvenir grandissant on y trouve une œuvre assez fabuleuse, une nouvelle facette du conte pour raconter à ses enfants ? Peut-être…
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