
 | Champollion et le secret des hieroglyphes |
S’il est un personnage historique dont la vie méritait d’être découpée en séquences et illustrée, c’est bien Champollion : du hiéroglyphe à la bande dessinée, voici un juste renvoi d’ascenseur !
Né à Figeac en 1790, Jean-François Champollion a fait preuve d’une aptitude précoce au déchiffrement et à l’apprentissage des langues. Il a appris à lire seul à 5 ans, dans les ouvrages de la bibliothèque paternelle, avant d’entrer au lycée de Grenoble à 11 ans. Ses professeurs ont à peine le temps de s’étonner de la qualité de ses versions latines qu’il étudie déjà l’hébreu, l’arabe, le syrien, l’araméen. À 15 ans, il connaît aussi l’éthiopien et le copte. Que ferait-il encore au lycée à 17 ans ? Il est élu à l’Académie des Sciences et des Arts pour son essai « Description géographique de l’Égypte avant la conquête de Cambyse ». Il poursuit ensuite des études à l’École des Langues orientales et au Collège de France où il suit des cours de sanscrit, chinois et persan. Il se passionne pour l’étude de la pierre de Rosette découverte en 1799 et qui porteun décret du pharaon Ptolémée V datant de 196 av. J.-C. rédigé en deux langues et trois écritures : hiéroglyphes, démotique et grec. En 1722, il arrive à la conclusion que l’écriture égyptienne est à la fois symbolique, figurative et alphabétique dans un même texte, une même phrase ou un même mot. En 1826, il est nommé conservateur de la section égyptienne du musée du Louvre, mais il lui faut attendre 1827 pour embarquer enfin vers l’Égypte d’où il rapportera quantité de documents, notes, relevés et récits et croquis qu’il publiera en 4 volumes. Il mourra à 42 ans, avant la parution de sa Grammaire égyptienneet de son Dictionnaire égyptien. Une vie intense et passionnée qui constitue un formidable prétexte pour une BD.
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