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| Mais, le village ? Les gens ? Personne ne...
On ne veut pas d'histoires à la Goule !...
Pauvre gamine...
Ici même les corbeaux survolent le village sur le dos pour ne pas voir ce qui s'y passe... |
flop
| Dans la droite lignée de Silence ou de La Belette de Comès, ce bouquin est empreint d'une atmosphere campagnarde epaisse, bien loin d'un bucolisme sympathique...
Lors de l'arrivee dans une maison de famille dont elle vient d'heriter, Zoé, qui sort de prison, se retrouve confrontée a l'hostilité des habitants du village, qui semblent cacher un secret sacrement puant. A coup d'intimidations plus ou moins insitante, on lui fait comprendre qu'elle n'est pas forcement la bienvenue.
On fait connaissance avec une petite galerie de personnages tres réussi, bien qu'un peu survolés pour la plupart. La force de Chabouté n'est pas forcement dans la precision avec laquelle il nous les depeint, mais Hugo, un peu attardé, ou Amelie la vieille sorciere un peu folle, sont des personnalités interessantes quand meme.
C'est surtout le graphisme de Chabouté (il me semble que je l'ai decouvert sur cet album, d'ailleurs, Chabouté) qui m'a plu dans tout ca. Apres tout le scenario, avec ses vieux secrets et sa conclusion sans enorme surprise, n'est pas inoubliable, meme si c'est plutot bien ficelé. Mais ses cases en aplats noir et blancs. La densité des contrejours, la clarté de ses decors, et l'audace de ses frontieres entre ombre et lumiere, sont tres rejouissants. Un dessin aussi contrasté qui tombe toujours juste, c'est pas donné a tout le monde. Regrettons peut etre un tout petit manque de spontanéité...
Pour conclure, pas l'album du siecle, selon moi, mais la promesse d'un petit moment sympatique, a se regaler de la maestria de Chabouté dans son style noir et blanc reconnaissable entre tous...
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