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| Celle que je voudrais être |
Cette série de 3 romans graphiques met en scène le quotidien d’une ado rêveuse, pas toujours à l’aise dans ses baskets. Valentine adopte parfois, avec ses camarades de classe, un comportement qui ne lui correspond pas. Mais la jeune fille va peu à peu se construire et découvrir, dans le tome 2, la fille qu’elle voudrait être... |
  herbv
| C’est la rentrée au lycée et Valentine se retrouve avec une seule de ses copines de collège, Juliette. Les autres sont dans d’autres classes, Julie ayant même redoublé sa troisième. Une nouvelle vie commence donc pour notre jeune lycéenne avec de nouvelles amitiés. Sera-t-elle plus palpitante que l’ancienne ? L’amour sera-t-il au rendez-vous ? Autant de questions fondamentales pour Valentine qui traîne toujours son mal de vivre adolescent.
Après un peu plus d’un an d’attente, voici enfin la suite de Celle que je ne suis pas, intitulée Celle que je voudrais être. L’évolution dans le titre retranscrit bien les changements qui s’opèrent chez Valentine tout au long des 190 nouvelles pages proposées. Avec un talent fou de conteuse, Vanyda, l’auteure, nous entraine dans le monde de sa jeune héroïne fait de petits riens qui peuvent prendre une importance démesurée à cet âge.
Formellement, ce deuxième tome est dans la lignée du premier. On retrouve le graphisme charmant et personnel de Vanyda avec les qualités qu’on lui connaît : maîtrise des expressions et de la morphologie, palette étendue dans la représentation des personnages, y compris ceux âgés, cadrages dynamiques, bonne gestion de l’espace et des perspectives, et enfin, une bonne intégration des parties dessinées d’après photo, sans oublier la mise en page claire et pensée.
Malheureusement, les mêmes défauts sont toujours présents : il y a souvent une mauvaise gestion des trames avec un choix qui n’est pas toujours heureux, ce qui est aggravé par de nombreux moirages causés par l’imprimeur italien habituel de Kana qui est, une fois de plus, incapable de produire un travail de qualité. De plus, un certain nombre de textures rendent toujours une impression de collage artificiel assez désagréable.
Cependant, le principal n’est pas là. Ce qui fait de Celle que je voudrais être une bande dessinée formidable est la justesse de l’histoire. Grâce à une narration claire et bien rythmée, ainsi qu’à des personnages, même secondaires, réussis et crédibles dans leur comportement, le lecteur est emporté dans l’univers de Vanyda. Même si on n’est pas une fille, il n’y a aucun problème d’empathie envers tel ou tel protagoniste.
L’autre grande réussite de ce tome est la multitude de petits détails qui sont placés en arrière-plan avec pertinence. Ils donnent de l’épaisseur aux lieux, ils sont parfois de sympathiques clins d’œil et, surtout, ils viennent renforcer le propos de l’auteure. C’est donc avec un plaisir de lecture important que l’on tourne la dernière page et qu’on se prépare à la longue attente avant de pouvoir lire le récit de la fin de l’adolescence de Valentine. |
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