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| Carnet de voyage onirique à travers le désert, cette Caravane nous entraîne, à la suite des chameliers et des guides, dans un voyage hors du temps et du monde, dans un espace qui défie toutes les frontières : celles du rêve et du cauchemar, celles du jour et de la nuit, derrière un narrateur qui vit ce voyage sans point de départ ni but… Les couleurs du désert blanc se mêlent à l’obscurité la plus profonde, restituées ici par Svart qui redonne toute sa dimension colorée à cette déambulation au rythme du pas des chameaux.
Réédition en couleurs chez La Boîte à Bulles, en 2009. |
  crepp
| Une caravane traverse le désert. Un homme fait pour la première fois ce voyage. Il va nous narrer son histoire.
C’est assez étonnant comme certains albums peuvent attirer le lecteur. Dès que j’ai vu la couverture de "Caravane" je sentais que je devais lire cet album. Le dessin m’a tout de suite charmé, de plus avec Zentner au scénario (ahhhhhhh Aromm !), il y avait tout pour m’intriguer.
Caravane est un exercice de style, une page blanche avec un petit texte, puis 3 planches qui illustrent le propos. Cet album est une magnifique description du désert et des hommes qui le traversent, et surtout c’est la rencontre entre un homme et son environnement. Le rythme est lent, il m’a fallu un petit temps d’adaptation. Mais au fil des pages, le miracle a lieu. Caravane se voulait contemplatif, et bien je contemplais.
Le dessin de Bernard Olivié est incroyablement fort, il peint les éléments de la nature d’une façon si originale mais si sincère. Le moment de la tempête de sable et celui de l’oasis sont magnifiques ! Tout est en nuance de gris , on passe aussi de l’ombre chinoise pour la vue de la caravane, à des cases totalement noires pour parler de la nuit. Rien n’est laissé au hasard.
Zentner lui joue sur les mots , il compose une poésie : "l’homme est ignorant il veut toujours aller plus loin. Le cœur, par contre, est sage : il n’ambitionne que de battre". Il faut aussi féliciter la traduction d’Emmanuel Riveth qui permet au lecteur de savourer cet album.
Caravane est vraiment un ovni, difficile de le conseiller. Feuilletez le, et peut être comme pour moi la magie opérera.
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CoeurDePat
| Bah, étant donné le genre et la mise en oeuvre très particuliers de cet album, soit on rentre dedans très vite et on tombera sous le charme, soit on y reste hérmétique d'un bout à l'autre, avec une sensation d'agacement mêlée d'ennui qui va s'accentuant au fil des 168 pages.
Inutile de dire que dans mon cas c'est la deuxième option qui s'est produite...
Le ton général rappelle un peu celui de "L'alchimiste", de Paulo Coelho. Livre qui se veut initiatique, révélant les mystères de l'âme à qui le lit, faisant voyager le lecteur dans l'espace et dans l'introspection, et qui déjà m'avait laissé imperméable, mais qui a eu un succès certain.
Le ton général se veut poétique, à mon avis dans le pire sens du terme, puisqu'il rabâche un même thème (la caravane) de plein de points de vue différents, mais toujours sur le même mode, rêveur, nostalgique et empreint d'une pseudo-sagesse. Typiquement le genre de chose que je n'apprécie pas.
Evidemment ça devient vite lourd, puisqu'il ne se passe rien, que le propos est dit redit et rerépété... En plus le dessin est très très simpliste, et ne me plaît vraiment pas plus que ça.
Bref, pour moi une traversée du désert. |
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