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| Le cabinet chinois est une des pièces qui composent Verzegeldhuis, la maison labyrinthique d’un riche négociant en soie de la Hanse. Il a une propriété singulière : lorsqu’on s’y enferme, on devient sujet à toutes sortes de rêveries, comme s’il émanait des lampas qui tendent les murs un peu de la Chine. Nous sommes en Hollande, au XVIème siècle, au tournant du moyen âge et de la renaissance. Le cabinet chinois n’est pas une bande dessinée historique, c’est plutôt un conte qui parle de cette époque confuse, partagée entre magie et science. On y trouve des alchimistes, des fantômes chinois, des personnages devenus monstrueux.
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  Herbv
| Il s'agit d'une oeuvre beaucoup moins "intimiste" et beaucoup moins ancrée dans la réalité d'aujourd'hui que les deux autres titres de la collection "contre-jour" de l'éditeur La boîte à bulles, c'est à dire Le formidable L'immeuble d'en face et l'excellent Fille perdue. Avec ce titre, on a une BD très onirique et tout en subtilité. Une fois qu'on s'est habitué à un dessin original cherchant à rendre un effet de gravure (et c'est tout à fait réussi), on rentre totalement dans l’histoire. Il s’agit d’un conte nous proposant un monstre, une belle captive à sauver, un fiancé. Mais les apparences sont trompeuses comme on s’en apercevra au fur et à mesure que l’histoire nous est contée : le monstre n'est pas si monstrueux, la belle captive ne serait-elle pas capable de se sauver par elle-même et le fiancé n'est peut-être pas à la hauteur du rôle de sauveur qui pourrait lui être assigné. Et comme elle se déroule en grande partie dans un cabinet chinois, l’histoire est marquée par un mélange du réel et des songes nous racontant de belles et tragiques recits, on finit se laisser emporter par l’auteure. Une oeuvre à ne pas manquer si vous êtes fan de Bandes Dessinées "différentes".
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sydn
| Comme un conte, Le Cabinet Chinois se lit d'un trait. Un peu onirique, un peu fantastique, l'atmosphère est étrange et envoûtante.
Aux Pays-Bas, au 16ème ou 17ème siècle, Corneel, un jeune étudiant en Médecine n'adhère pas au dogme de son école; recevant une proposition plus qu'alléchante d'un riche personnage, il quitte alors fiancée et études.
Magriete, la fiancée abandonnée, est alors enlevée par un mystérieux personnage qui la conduit dans la maison d'un riche armateur qui désire faire sa connaissance. Ledit personnage, sinistre, se trouvant être hideux et carrément autoritaire, Magriete tente de quitter les lieux. Peine perdue, elle se retrouve séquestrée et vagabonde dans cette étrange maison et y découvre une pièce qui va particulierement l'envoûter : Le cabinet chinois.
Le dessin de Nancy Peña et sa mise en scène sont à l'image de cette pièce-titre : envoûtants ! On se laisse porter par ce conte qui n'est pas sans rappeler la belle et la bête, mais transposé dans un univers tres personnel, et auquel on aurait apporté d'autres thématiques, des plus modernes aux plus universelles.
Malgré quelques maladresses de dessin, le charme du trait (faisant penser à de la gravure) est tel que l'on en oublie vite les imperfections pour se laisser emporter dans un univers graphique des plus personnels et passionnants. L'histoire, en apparence assez simple, ouvre la porte à de nombreuses thématiques et il peut être parfois frustrant de les voir si peu exploitées, mais en réalité l'histoire est ici bien moins importante que l'ambiance, douce, romantique, noire, envoûtante, magique, rare, unique... |
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