| Un ardent militant gauchiste élève seule Alberte, sa jeune adolescente. À son grand désespoir, celle-ci est un chef d’oeuvre de superficialité. Elle vit de plein pied dans le monde consumériste, ses rites (magasinage, gadgets, grandes marques, téléréalité…) et ses idoles (Justin Timberlake, Ricky Martin, Britney Spears…). Pour tenter de remédier à la situation, il décide d’imposer à sa fille le port permanent de la Burqua. Il croit qu’il court-circuitera ainsi les mécanismes despotiques que provoque le culte des apparences, favorisant l’adhesion d’Alberte aux «vraies» valeurs. De son école jusqu’au plateau de l’émission Tout le monde en parle, en passant par une visite chez un aïeul catholique et une fugue dans la grande ville à la recherche de sa mère stip-teaseuse, Alberte se verra contrainte de couvrir ses vêtements griffés et ses strings apparents d’un grand drap étouffant. Sa popularité (à défaut de ses allégeances socioculturelles) va connaître une substantielle métamorphose. |