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| Après le succès de la série Bushido, certains personnages reprennent du service ! Quatre années plus tard, les rues de New York ne sont toujours pas sûres… Dans sa nouvelle série, Michel Kœniguer met en scène des flics corrompus, des gangsters, des tueurs sans scrupule et des innocents en quête de justice. La justesse, le réalisme des enquêtes et l'épaisseur des personnages font aujourd'hui du premier tome de cette trilogie un futur grand classique. |
  Gillix
| Après la trilogie "Bushido" et ses péripéties, Michel Koeniguer nous livre ici une suite qui n'en est pas vraiment une. Certains personnages sont repris de la sèrie "mère" (Frankie Lambretta, Jablonsky, Don Borelli (dans son cercueil), mais ils sont très largement minoritaires et cèdent le devant de la scène à de nouveaux personnages.
Lorsque l'on ouvre cet album, le premier réflexe est de se demander si c'est bien le même dessinateur que "Bushido". Réflexe normal, car Koeniguer avait dû adapter son dessin aux exigences de "Pointe Noire" et il avait conservé ce style pour l'ensemble du cycle dans un souci de cohérence. Pourtant la patte est là, c'est bien du Koeniguer. Et de toute façon, si l'on regarde les flashbacks de l'album "Les derniers seigneurs", on peut se rendre compte que c'est bien la même personne qui dessine. Koeniguer est donc revenu à ses premières amours en matière de dessin.
Le résultat ? Il est tout de suite beaucoup plus à l'aise avec ses personnages, qui restent bien maîtrisés tout au long de l'album. En fait le trait de Koeniguer s'est amélioré et cela se voit. Le changement de coloriste a également porté ses fruits, car le trait est mieux respecté et l'atmosphère est très bien entretenue par des teintes chaudes, qui me replonge avec nostalgie dans mes années "Starsky et Hutch"...
Et puisque j'en parle, voilà une orientation de départ du scénario, mais avec une nuance... les héros sont plus... trash, au-delà des limites de la loi. Après on peut reprocher des rôles "convenus", on peut arguer d'une trame par trop classique. Et alors ? En achetant cet album on ne doit pas s'attendre à vivre une révolution du polar en bande dessinée, oh non, mais passé un excellent moment avec ces flics pas si immoraux que ça, cela oui !
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Da Rocha
| Encore un album acheté car la couverture a su accrocher mon regard. Pour être plus précis, c'est la ressemblance de l'un des personnages avec Al Pacino dans "Serpico" qui m'y a décidé. Eh bien, je ne le regrette pas du tout !
Michel Koeniguer signe là un album solide tant au niveau de l'intrigue qu'au niveau du dessin. Ici, point de héros manichéens. Les personnages principaux sont deux flics, limite crapules, qui font respecter l'ordre public selon des principes éthiques très discutables. Par moment, j'ai vraiment eu l'impression de retrouver les ambiances de films américains types polars. La narration est très bien menée avec des dialogues parfois stéréotypés, mais néanmoins efficaces.
Ce premier tome inaugure une nouvelle série certainement très plaisante.
Nota : Pour les collectionneurs, ce premier tome devrait être collector au regard de l'erreur imprimée en page intérieure. Les titres des 3 tomes de la série "Bushido" (par le même auteur) ne sont absolument pas ceux-là...
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vacom
| Le sergent Reyes et le lieutenant Kotchenko sont deux policiers pour qui l'obéissance à la hiérarchie n'est pas la préoccupation première. A moitié ripoux et alcooliques notoires, ils passent pour des "têtes brûlées" aux yeux de leurs supérieurs. Au point d'être mêlés à une sombre affaire de meurtre sur un mineur. Don Lambretta est le troisième personnage principal de cette histoire : un mafieux qui s'interroge sur sa vie et l'avenir de ses affaires.
Réaliser un bon polar à l'heure actuelle n'est pas chose aisée. Se positionner dans un genre bien délimité et souvent exploité pour en utiliser toutes les ficelles n'est pas un problème en soi et certains l'ont fait avec beaucoup de talent. On peut par exemple citer Matz et Wilson qui, avec Du plomb dans la tête, nous offrent un polar classique sur le fond mais ingénieux sur la forme. Mais n'est pas Matz qui veut et du vibrant hommage aux maîtres du genre, on passe vite à la fade et pâle copie qui en retient le superficiel et le vide de sa substance. C'est malheureusement sur ce triste constat que se termine la lecture de ce premier tome de Brooklyn 62Nd, tant l'album concentre les clichés du genre sans apporter la moindre originalité ou se démarquer par une ambiance particulière.
Dans Latinos Requiem, les personnages principaux ne parviennent jamais à être crédibles dans leurs rôles respectifs. Des pseudo-rebelles à la personnalité dénuée de tout intérêt au pilier de la mafia dont le sort nous laisse totalement indifférent, l'ensemble s'avère peu consistant. L'auteur semble avoir voulu parler de plusieurs problèmes de société dans son album : le racisme, la drogue, les quartiers défavorisés, les discriminations de toutes sortes… L'initiative est louable mais, de nouveau, le traitement reste trop léger, les questions à peine abordées et le résultat peu convaincant. A force de vouloir insérer trop d'éléments dans son récit, l'auteur se perd en chemin et ne captive vraiment jamais. Et les dialogues, eux aussi trop caricaturaux et maladroits, ne font qu'aggraver la situation.
Le dessin ne parvient malheureusement pas à relever le débat. Trait imprécis et inexpressif, rendu du mouvement inexistant, découpage sans tension, couleurs fades et sans relief (à commencer par une couverture d'un rose bonbon au goût plus que douteux),… la liste est longue. On sort finalement de cette lecture avec une triste impression de vide. Amateurs de polar, il y a d'autres séries sur les étals de votre libraire pour faire votre bonheur. Allez voir ailleurs.
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