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| - Voyez-vous Saléma je n'aime pas la guerre ! Elle ne m'amuse pas ! Ni celle-là, ni aucune et je n'aime pas l'arithmétique militaire. Le chiffre de la guerre. A partir de quel nombre de morts les pertes sont elles acceptables ?!. des théoriciens en chambre. Je n'aime pas le sacrifice nécessaire.
- Mais enfin, vous êtes militaire, vous. Il faut vous adapter.
- Ah oui ? Demandez donc à un chien de s'adapter à la salade, vous allez voir !
J'aime qu'on parle des larmes des mères et je sais très bien que ce langage n'a jamais empêché les fils de mourir. |
  CoeurDePat
| Ce livre, petit mais épais, est vraiment pas mal. Le dessin, caractéristique de Wazem, n'est certes pas magnifique, mais il est utilisé à bon escient : très simple pour le présent, plus fouillé pour les souvenirs. De plus il est ici au service de la narration, rien à redire, donc.
L'histoire m'a littéralement emporté avec elle. Pas de but réel ici, à part bombarder un fort italien, mais l'ambiance créée est réussie, et on s'intègre facilement à ces deux équipages, semblables et en même temps très différents. On partage leur vol, leurs angoisses...
Mais c'est après, lorsque les deux avions, séparés, se retrouvent au sol, que cette histoire gagne en ampleur : on a en effet droit à deux huis-clos (dans le désert, c'est bien ironique ! ) où les protagonistes réagissent très très différemment. Et pourtant, les apparences vont s'effriter pour révéler...
J'aime bien cet album. Pas au point de lui mettre un 4, mais il est franchement sympathique. A découvrir. |
herbv
| Voici le titre qui m'a fait découvrir Wazem et qui m'a grandement aidé pour réaliser mes premiers pas dans la BD d'auteur. A l'époque, je l'avais pris pour son titre Bretagne (l'appel des origines, certainement :)) (et parce que je découvrais grâce à Dupuy & Berberian la collection Tohu Bohu). Mais il n'y a pas grand-chose de breton dans cette BD si ce n'est l'origine de son personnage principal (un officier aviateur des Forces Françaises Libres combattant durant la seconde guerre mondiale) et quelques images d'épinal (toute cette pluie...). Mais aucune déception, au contraire, tellement j'au trouvé le récit prenant. Il y a 3 histoires dans cette oeuvre : le présent avec une remise de médaille à deux "survivants" des différentes guerres qu'ils ont connu entre la 2ème Guerre Mondiale et la Guerre d'Algérie. Mais aussi le passé avec la vie d'un équipage de bombardier en Afrique en juin 1942 où Wazem réussit parfaitement à retranscrire ce mélange d'attente et d'angoisse avant l'action, puis les difficultés et les dangers d'être dans un bombardier en mission. Et encore le passé avec le récit principal : comment survivre en plein désert quand on a aucun moyen de communication ou de transport, peu de vivres et d'eau et donc peu d'espoir de s'en sortir. Et l'on apprendra ainsi comment on peut être un "survivant", même quand les chances de survie semblent inexistantes. Survivre, oui, mais à quel prix ? |
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