3e volume de sa série de nouvelles, Akai Hanataba (littéralement « un bouquet de fleurs rouges ») nous offre une nouvelle fois une vue inimitable sur la société japonaise. Avec autant d’humour que de lucidité, Rumiko TAKAHASHI aborde le fossé des générations, l’absence de dialogue et l’incompréhension qui s’installent peu à peu dans les foyers.
Un bouquet de fleurs rouges est le troisième recueil des nouvelles que Rumiko Takahashi publie dans le magazine Big Comic Original des éditions Shôgakukan, au rythme d’une par an. Il nous propose six courtes nouvelles (d'une trentaine de pages chaque) centrées sur les difficultés que peuvent rencontrer les pères dans les familles japonaises actuelles. Une seule fait exception à cette thématique, Vacances forcées, qui met en scène une jeune mère de famille qui part avec sa belle-mère pour un court séjour dans une source thermale. Les autres nous confrontent à la difficulté d’élever des enfants ou d’être heureux alors que le monde du travail est impitoyable.
Dans chacune des histoires, la description de la société et de certains comportements excessifs est faite assez subtilement et souvent avec un humour léger. On passe donc un bon moment de lecture, avec une mention toute particulière à Un bouquet de fleurs rouges particulièrement émouvante et intéressante même si le postulat de base est assez banal. Et comment ne pas être touché par Le rêve d’un voyage sans lendemain et par Help! ? La première est une réussite douce-amère tandis que la seconde est bouleversante par son sujet. C’est ainsi que Rumiko Takahashi démontre que ses qualités de conteuse et sa capacité à nous émouvoir sont intactes, ce qu’une série comme Inu Yasha aurait pu nous faire oublier.