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| Bonjour, je m’appelle Zita. Mais ici, à l’hôpital La Gaufre, tout le monde m’appelle « Boule à Zéro ». Je souffre d’une espèce de leucémie qui semble trouver mon organisme particulièrement à son goût. À cause de tous les traitements que j’ai subis, je n’ai plus que quelques touffes de poils sur le caillou. Alors, je préfère encore me raser la boule à zéro. D’où mon surnom. |
  rohagus
| Au premier coup d'œil, Boule à zéro fait penser à un album d'humour pour la jeunesse sur le milieu hospitalier. A la lecture, le récit se révèle cependant très mature, et s'il ne manque certes pas d'humour, ce sont surtout les beaux sentiments et l'émotion qui s'en dégagent avant tout.
Boule à zéro, c'est une plongée dans l'univers des enfants malades et des pensionnaires à long terme des hôpitaux. Voilà un sujet qui fait franchement peur et qui rebute, a priori. Pourtant, Zidrou et Ernst parviennent à emplir leur récit d'une vraie chaleur et d'une joie de vivre qui amènent le sourire des premières à la dernière page.
Boule à zéro, c'est le nom d'une petite fille qui va avoir 13 ans, même si elle ne les fait pas. Elle se surnomme comme ça parce qu'avec le traitement de sa leucémie, elle n'a plus de cheveux, ce qui l'agace bien car tout le monde la confond avec un garçon. Depuis 9 ans qu'elle vit à l'hôpital, c'est devenu sa vraie maison et, malgré sa maladie et sa mère qui lui manque, elle prend à coeur d'y mettre de l'animation et de se faire des amis parmi tout le monde, qu'il s'agisse du personnel soignant ou des autres malades, enfants ou personnes âgées.
C'est une vraie belle histoire. Avec un réalisme teinté d'optimisme, même si on peut lui reprocher un aspect « tout le monde est beau tout le monde est gentil », Zidrou parvient occulter complètement la part déprimante et angoissante des hôpitaux pour faire ressortir toute la vie et les sourires de ceux qui les fréquentent jour après jour. Des sujets graves y sont abordés pour mieux être combattus par la bonne humeur de l'héroïne et de ses amis. On pourrait facilement lui reprocher un côté légèrement larmoyant et des effets sentimentaux faciles, mais j'ai trouvé que ça passait tout à fait bien.
C'est une BD touchante et intelligente, qui réchauffe le cœur sans se prendre la tête sur un sujet pourtant difficile. |
Cellophane
| Voilà une BD avec les dessins simplistes d'Ernst (avec détails, personnages reconnaissables, tout ça. Mais le trait est simple et lisible).
C'est une BD à l'histoire particulièrement simple : une fillette veut inviter ses amis pour son anniversaire.
Mais c'est une BD avec un thème qui n’est pourtant pas particulièrement réjouissant de prime abord : cette enfant est atteinte d’une maladie mortelle et vit dans cet hôpital…
Pourtant, tout en laissant planer au fil de l’opus cette idée de mort et de maladie, sans ôter la gravité de la situation, Zidrou parvient à écrire une petite pépite d’humour et de tendresse !
Il y a une acceptation bienveillante de ces maladies mortelles, une dose d’humour qui n’efface pas le côté noir mais donne au contraire de l’espoir.
Les traits d'Ernst se prêtant parfaitement au propos, l’ensemble est vraiment excellent et propose émotion, humour et tendresse.
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