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| Siddhârtha, le fils du roi de Shakya, a grandi. Il aborde la deuxième décade de son existence avec un corps chétif et un esprit plein de questions. L'enfant qui ne sait pas qu'il est élu, cherche à comprendre le pourquoi de la vie, le pourquoi de la mort, le sens de l'univers. Mais nul ne semble capable de lui donner une réponse. Jusqu'au jour où il tombe sur un grand Brahmane. Jusqu'au jour où il rêve de réincarnation. L'enfant qui doit devenir roi veut s'évader, mais la pression est si forte. Il sera aidé par Tatta, désormais solide gaillard et Miguéla, une charmante jeune voleuse, dans son désir d'évasion. D'expérience en expérience, de retour au palais en découverte du monde, de mariage forcé en perte d'amour, il va forger son expérience et son âme pour s'orienter toujours un peu plus vers le chemin de l'éveil. |
  Thierry
| Quand le Dieu du Manga s'attaque a la vie de Bouddha, on se dit que cette rencontre fera des étincelles. L'humanisme inhérent a la doctrine bouddhique ne pouvait que séduire Osamu Tezuka. Il n'est donc qu'a moitie étonnant de le voir s'attaquer a une biographie du prince Siddartha, fondateur de l'enseignement bouddhique.
A ma grande honte, j'avais rate la série lors de sa précédente parution. Je me rabats donc sur sa nouvelle version "luxe", qui semble n'offrir que peu d'intérêt par rapport a la précédente, si ce n'est un prix plus élevé.
Je suis plus que mitigé quant a cette relecture de la légende bouddhique par Tezuka. Bien sur, l'histoire de Siddartha est très connue et la version qui nous est parvenue a été grandement embellie au fil des siècles. Dès lors, quelle approche convient-il d'adopter ? Faut-il rester fidèle a la légende, et risquer de sombrer corps et âme comme le kitschissime "Poor Little Buddha" ? Faut-il au contraire tenter de dénouer réalité et légende, et tenter de revenir aux origines de l'histoire, un peu comme Chauvel l'a entrepris avec les légendes arthuriennes ? Ou bien faut-il simplement utiliser cette légende comme base d'une histoire originale. Tezuka a opté pour cette dernière option. D'emblée, il s'approprie l'histoire pour la remanier a sa manière. Il adjoint aux personnages 'historiques' des personnages fictifs tels Tatta ou Miguela. Il multiplie les développements annexes, laissant parfois le destin de Siddartha au second plan. Il est absent du premier volume qui se conclut sur sa naissance. Ce deuxième volume relate les premières années de Siddartha jusqu'à ce qu'il quitte son château de Kapilavistu. Mais Tezuka préfère multiplier les intrigues politiques, dénonce très (trop ?) naïvement le contexte social et plus précisément le système des castes. Le récit initiatique et le parcours spirituel ne sont qu'a peine survolés, trop souvent souligné par un merveilleux de pacotille. L'inévitable histoire d'amour contrariée se révèle trop artificielle pour être crédible... Tezuka n'arrive finalement qu'a diluer son propos dans l'eau de rose.
"La vie de Bouddha" tient plus de la succession de jolies vignettes sans réelle profondeur, malgré la maîtrise évidente du Maître, tant au niveau du dessin que de la construction. Sur le sujet, Tezuka s'est montre nettement plus a l'aise dans sa série emblématique "Phoenix". "La vie de Bouddha" se révèle être finalement une lecture simplement divertissante mais loin de ce que j'en attendais. J'espérais un manga de la trempe d'Ikkyu, passionnante biographie d'un moine zen, paru chez Vent d'ouest. |
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