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  herbv
| Une supérette située dans les limbes, entre le monde des vivants et celui des morts, accueille régulièrement des âmes en peine, des personnes en train de mourir mais dont la situation n'est pas irrémédiable. Les employé·e·s du lieu viennent de divers endroits. Il y a Tahini, un extraterrestre qui est là pour étudier les humains. Il y a Kodura, un jeune homme qui a frôlé la mort et qui a ainsi obtenu une sorte de job d'étudiant. Il y a aussi Motoha et Akari, deux jeunes femmes qui ont trouvé ainsi un travail facile et pas si mal rémunéré. Il y a surtout la Gérante, une ancienne lycéenne qui s'est noyée en voulant sauver son petit frère et qui maintient son corps dans une sorte de stase tant qu'elle n'aura pas atteint son but : retrouver son frère... Sauf que ses souvenirs se sont envolés avec le temps. N'oublions pas le chat-nuit, sorte d'esprit protecteur et mascotte du lieu. Il a le pouvoir de détruire les Ombres qui hantent les limbes.
La boîte lumineuse est une série de petites histoires créées par Seiko Erisawa, une mangaka au parcours un peu atypique puisqu'elle a étudié les Arts à Londres avant de devenir autrice de manga chez différents éditeurs un peu alternatifs comme Seirinkogeisha, Leeds ou Ohta Shuppan. Cela ne l'a pas empêchée de publier chez des éditeurs majeurs comme Kodansha. Le présent titre connaît une parution lente car il est prépublié dans un quadrimestiel supplément de Monthly Flowers (Shôgakukan). Il s'agit donc d'un titre qui s'adresse de prime abord à un public féminin « âgé » (plutôt des lycéennes ou des étudiantes que des collégiennes). Néanmoins, La boîte lumineuse sait capter un public large par son thème et ses personnages, comme souvent avec les séries issues de la famille « Flowers ». Il faut dire que Seiko Erisawa n'est pas une débutante, elle a commencé sa carrière au début des années 2000.
Le premier tome était constitué de petites histoires courtes, brossant à chaque fois le portrait d'une personne passant un moment difficile et qui se trouvait au bord de la mort. La supérette, souvent, leur permettait de comprendre l'origine de leur mal-être (un surmenage au travail, par exemple) qui les avait conduit dans cette situation. Pour autant, elle ne réalisait pas qu'elle était sur le point de mourir et que cette supérette était située dans les limbes. Il pouvait tout à fait s'agir d'un cauchemar dans certains cas, pouvait-on se dire. Ce deuxième opus évolue avec des chapitres à suivre (bien entendu, juste à la fin de l'ouvrage, histoire de nous donner envie de lire la suite), et la découverte d'ennemis bien mystérieux, ces fameuses Ombres mais cette fois agissant de manière organisée. Quoi qu'il en soit, le charme de ses saynètes tranquilles opèrent toujours, même lorsqu'on apprend le drame qu'a vécu la Gérante. |
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