Voilà sans doute un des albums les plus célèbres de l'histoire de la bande dessinée.
L'histoire se déroule dans un Londres brumeux, subissant les méfaits d'un être maléfique capable des exploits les plus improbables pour commettre ses méfaits...
C'est certainement dans cet album que Blake et Mortimer peuvent au mieux se définir comme des gentlemen-aventuriers à l'image des héros de Jules Verne comme Philéas Fogg ou le Professeur Lindenbrock. Londres, un club de gentlemen, un mystérieux et surnaturel voleur, une enquête policière qu'Agatha Christie n'aurait pas reniée, la camaraderie des deux héros : tout ces éléments sont associés dans un récit élégant d'une grande finesse et très bien équilibré qui fit longtemps figure de canon au sein de l'école belge.
Le dessin très sobre de Jacobs sert admirablement son récit. Sa recherche du plus grand réalisme est telle qu'il dessinera Londres d'après d'authentiques photographies et plans de la city.
Le point faible souvent décrié pour cet album tient sans doute dans la valeur de la théorie scientifique développée par le coupable...mais il est admis aussi que le centre de la terre ressemble plus à une fournaise qu'à la description qu'en fait Jules Verne, cela n'empeche pas de lire son roman avec un grand plaisir.
Au final cet album, best seller en son temps, gagne ses galons de "grand classique" incontournable de la bande dessinée.