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| Après sa première enquête de laquelle il ne sort pas totalement indemne, Blacksad ne croyait pas rempiler aussi rapidement. Cette fois tout débute par la découverte d'un homme trouvé pendu en pleine ville, devant une foule sous le choc. Pour quelle raison ? Rapidement les soupçons se portent sur une organisation extrémiste - Arctic-Nation - constituée de fanatiques avec, à sa tête, un ours blanc nommé Karup. Celui-ci - entouré d'animaux blancs comme des hermines, renards polaires et autres hiboux blancs ! - prône un ordre nouveau et fustige les hommes - pardon, les animaux ! - de couleur. Et Blacksad n'est-il justement pas un chat noir ? Celui-ci mène son enquête et découvre, en compagnie d'un journaliste facétieux (une fouine, bien entendu) une sombre histoire familiale. Persuadé que l'enlèvement d'une petite fille a un lien avec cette histoire de meurtre, Blacksad va aller de surprises en surprises. |
  Joky
| Après le défi du tome 1, c'est avec appréhension que j'attends le tome 2. Miracle, il est toujours aussi beau et le scénario se permet même quelques rebondissements. Si cela continu, le tome 3 va être un chef-d’œuvre ;-)
Un scénario classique donc, mais magistralement mis en images (quand on voit les angles de vus choisis, le travaille des lumières etc ...) pfuuu. |
Oslonovitch
| Certainement l'une des BD les plus attendues de l'année. En tous les cas, elle l'était pour moi… Et je ne suis pas déçu de l'attente!
Le tome 1 était déjà un monument, mais le tome 2 réussit à faire au moins aussi bien, aspect suffisamment rare pour être souligné.
L'histoire est plus recherchée, plus travaillée que ce que l'on avait vu dans le tome 1, qui péchait dans ce domaine là.
Ici rien de vu et revu, même si le scénario n'est pas non plus révolutionnaire. Mais c'est plutôt le traitement que les auteurs lui donnent qui rend l'histoire si unique. La maîtrise du scénario est tout simplement excellente, et on plonge dans cette enquête sans retenue, tant tout est naturel, les personnages complexes et si bien décrits. La révélation ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe et n'est pas non plus révélée dès le début : les auteurs nous tiennent en haleine et nous offrent une BD qu'on ne peut plus lâcher sitôt commencée.
Quant aux dessins, ils ne font pas que soutenir l'histoire puisqu'ils sont encore une fois superbement réussis. Associés à un découpage sans accroc, ces dessins subliment le cadre, les personnages, les intrigues, les destins de ces animaux vraiment humains. Les expressions de leurs visages sont toutes différentes, en accord parfait avec le caractère que l'on imagine, et le dynamisme est présent à tous les niveaux.
Virtuosité de l'image et de l'histoire, splendide conte moralisateur sans air de trop y toucher, Blacksad 2 est une véritable réussite, un réel chef d'œuvre en matière de BD qui confirme que Canales et Guarnido sont de véritables artistes.
Bravo.
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Thierry
| je fais des sceptiques a propos de Blacksad. Bien sur, il y a le dessin de Guarnido. Il n'y a pas grand chose a en dire, si ce n'est qu'il frise la perfection. C'est plutot au niveau de l'histoire que cela coince. Tant de virtuosite graphique pour un simple polar, cela ressemble presque a du gaspillage. Cela dit, l'intrigue de ce deuxieme tome est bien menee et utilise nettement mieux la specificite de l'univers animalier de Blacksad. Quelques personnages secondaires sont particulierement reussis (plus particulierement Weekly et Cotten). Par contre, le personnage de Blacksad ressemble trop a une coquille vide. Il se contente de promener sa mauvaise humeur d'un lieu a l'autre sans jamais vraiment me donner l'impression d'exister. Et si le personnage principal n'arrive pas a attirer l'attention, il est difficile de vraiment s'enthousiasmer pour l'intrigue. A titre de comparaison, Canardo, avec qui les similitudes sont nombreuses (et sans critique de ma part :o)), est un personnage beaucoup plus riche, et ce des ses premieres aventures. |
Fufu
| La série Blacksad est partie sur un bon chemin !
Loin des clichés "Mike Hammer" dont souffrait considérablement le précédent, cette histoire présente des personnages et un univers assez sombres.
Traitant du racisme dans l'Amérique des années 50, l'histoire nous évite cependant les redondances sur les manifestations publiques anti-noires et la polémique nationale de l'époque. Il s'agit là d'une histoire simple qui met en relief les personnages présentés.
Comme pour le premier album, les talents exceptionnels (pour la BD) du dessinateur nous offrent des séquences qui fonctionnent parfaitement sans utiliser les habituels "trucs" tape à l'oeil. Une sorte de Disney revisité au vitriol.
Bref, un bonne histoire, un excellent dessin, un plaisir de lecture quoi... |
sylvain ricard
| Le premier tome de la série avait laissé une impression d'éclat, avec un graphisme animalier du plus bel effet, sensible, maîtrisé, magistralement mis en scène. Un album réalisé sans hâte, sans pression. Un scénario un peu simpliste mais somme toute assez efficace, avec une vague impression de Mike Hammer flottant dans la fumée acre des bouges sordides... Ayant reçu un accueil triomphant (tant sur le plan de la critique que sur celui des ventes), ce deuxième tome était attendu comme le messie. On entendait déjà les critiques dithyrambiques s'approcher, gronder, les complimenteurs s'emballer comme un seul homme : c'est génial ! C'est somptueux ! Immanquable ! L'album de l'année ! etc.
Hélas, elle est passée, la surprise du premier album, et si l'on se donne la peine de se pencher objectivement sur « Arctic Nation », il peut se dégager une impression de déception. Bien entendu, Guarnido est un maître, s'il n'est pas au sommet de son art, il n'en est pas loin. Mais qu'en est-il de la mise en scène dynamique du premier album, de ses cadrages audacieux, de ses silences lourds, de la fluidité de la narration ? Elle n'est plus là. Où sont passées ces "gueules" insondables, ces expressions subtiles ? Pas dans Arctic Nation, ou les personnages secondaires ne souffrent d'aucune ambiguïté. Avec un scénario pour le moins alambiqué et une intrigue qui se perd assez vite, l'enchaînement de lieux - un peu trop - communs et le manichéisme délibéré des protagonistes, tout concours pour une lecture facile, sans passion. Bien entendu, il ne s'agit pas d'un mauvais album, il ne faudrait pas exagérer. Juste un album un peu frustrant, que l'on imagine réalisé avec un peu trop de stress, de fébrilité, d'urgence mal venue.
Impossible de dire du mal de Blacksad sans passer pour un provocateur? Allons allons, avec un brin de méchanceté et de mauvaise foi, on peut y arriver. |
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