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| La jeunesse de Bill Baroud |
- | P7. Laos chicken, [Récit complet] | - | P13. Barney is back, [Récit complet] | - | P19. Alien blues, [Récit complet] | - | P24. Redemption song, [Récit complet] | - | P30. Comics story, [Récit complet] | - | P35. Kitten karma, [Récit complet] | - | P41. Blues renseignement, [Récit complet] | - | P47. Land of competition, [Récit complet] | |
  cadou
| Inquiétante genèse du héros.
Le petit William Baroudsky vit avec sa grand-mère dans un trou du sud des Etats-Unis, Walnut Grove. Petit garçon égoïste, violent et prétentieux, il aspire à devenir Bill Baroud le sauveur de l'Amérique. Dans sa première enquête sur la disparition du sujet du contrôle de géographie, sa lutte contre les envahisseurs extra-terrestres ou encore le meurtre accidentel de son oncle Barney, le petit William montre déjà de belles dispositions.
Parodie enfantine des déjà hautement décalées aventures de Bill Baroud, l'album nous plonge dans la violence de l'Amérique des années 60. Discrimination et haine raciale échappent à l'enfant qui ne voit que son idéal égocentrique de défenseur de la Nation. Ni l'infortune de Malcolm, le petit noir qui rêve de physique nucléaire, ni ses déboires avec les armes à feu ne le décillent. Il est déjà l'homme d'action complètement crétin persuadé de la grandeur de l'Amérique et de l'importance de sa tache pour l'Humanité.
Revisiter l'univers de Bill Baroud au travers d'un regard enfantin est plutôt dérangeant. Il n'y a pas de tendresse chez le héros qui ne voit pas qu'il vit dans un univers terrible. Peut-être est-ce là le propre des enfants. L'ambiance est sombre et pleine de cynisme et les délires de Larcenet ont du mal à alléger cette impression. Le récit manque presque de rythme par rapport à d'autre albums de cet auteur, comme s'il était plombé par la lourdeur du propos. L'épisode où Malcolm et William réalisent une BD est le plus attachant. Pour le reste, on a du mal à suivre cet enfant antipathique.
Le dessin noir et blanc est adapté au récit et contribue à l'effet recherché mais on peut avoir du mal à accrocher à cet humour sombre. Dommage. Larcenet excelle pourtant à raconter des histoires d'enfants terribles comme il l'a montré dans "Les cosmonautes du futur" avec Trondheim. |
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