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  Cellophane
| J’ai emprunté le livre au pif, parce que la couverture me plaisait, me faisait penser au dessin d’après photo de Tito, qu’il me semblait avoir déjà apprécié Jim.
Je fus donc décontenancé parce que j’ai mis du temps à capter qu’il s’agissait d’histoires indépendantes…
Une fois la surprise passée, j’ai été assez facilement happé par le côté propre, réaliste des dessins, qui ont une vivacité, une crédibilité qui nous plonge dans l’histoire.
Mais moi, je m’attendais à vivre de beaux moments…
Las, la plus grande partie de la BD nous plonge dans une nostalgie pleine de tristesse et de regret.
Je garde le souvenir, une fois le livre fermé, de beaux moments disparus, ne laissant pour les protagonistes que des moments moins beaux – pour les trois quarts des histoires, tout du moins.
Et j’ai, au final, trouvé le truc plus pesant qu’emballant – mais bon, je déteste la nostalgie…
Le fait que la majeure partie des histoires s’adresse à la fois au protagoniste et au lecteur, avec un « tu » qui convient aux deux, nous implique plus largement – mais dans des ambiances qui, moi, ne me conviennent pas…
1. Ils grandissent
C'est beaucoup trop nostalgique pour moi – j’ai horreur des regrets et de l’apitoiement sur le temps passé. Ce sera sans moi.
2. Il y a certaines filles
Là encore, le concept me dépasse. Quel beau moment que celui de tromper sa femme/son mari ? Je ne comprends même pas l’hésitation. Sans moi aussi.
3. Tu penses à ta femme
C’est globalement joli, cet amour intemporel… Mais on reste dans le souvenir nostalgique qui me laisse croire que ce recueil ne se focalisera que sur des beaux moments disparus (ou peu clairs, comme dans la deuxième histoire) plutôt que sur l’instant dont on profite…
4. Tu n’as jamais aimé les cadeaux de Noël
Décidément, je ne serai pas raccord avec Jim… Celle-ci, je la trouve très drôle, noire, acide comme j’aime, sans tomber dans le pathos pour autant… Mais on m’a vendu du beau moment… Il est où le beau moment, là-dedans ???
5. Tu avais plus de 3500 photos
Pesante, cette nostalgie… Ok, ça commence bien mais la conclusion, « rappelons-nous des instants pourris pour profiter de celui qu’on vit »… Non, sans moi, again. Profitons de chaque instant et rappelons-nous parfois des bons pour profiter du présent… Je ne cadre pas avec l’histoire.
6. Au départ, tu t’es senti flatté
La femme à l’aise dans sa vie, c’est pas mal – pas super intéressant mais ça passe bien. Ce n’était pas la peine de rajouter ce « postlude » encore une fois dans la douleur nostalgique…
7. C’est con, on ne se connaît pas
Bon, celle-là, c’est la première histoire pour laquelle je marche vraiment. C’est un moment sympa, Il n'y a pas de tristesse véritable derrière ; ça se suit avec plaisir.
8. Mon père ne m’a jamais dit je t’aime
Voilà la première saynète qui soit mignonne – un peu bavarde mais assez attendrissante. La seconde qui ne soit pas adressée au lecteur, qui en est juste témoin, mais extérieur – plus facile à vivre et moins étouffante que la première.
9. Tu es toujours un peu gêné
Cette réflexion intéressante sur les moments de bonheur fonctionne bien sans être incroyablement révolutionnaire…
10. Ils ne regardent même plus
A ce stade, j’ai du mal… Même si le protagoniste vit de beaux moments, ceux-ci ont un côté triste, presque sordide. Ils sont amenés, pour en profiter, par une nostalgie désespérante…
11. C’était l’autre soir à Montpellier
Voilà ! Celle-ci est drôle, décalée, originale, bien menée et amusante… Ça fait du bien !!
12. Avec les filles, tu as toujours été béat d’admiration
…
Epilogue
L’épilogue est sympa, remettant en corrélation des histoires de l’album… mais de triste façon…
Les bonus
A vrai dire, les histoires supplémentaires ne m’ont pas pleinement intéressées.
Le travail sur les couvertures, en revanche, plus – principalement parce que c’est argumenté.
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