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| Dans un monde où Batman est allé trop loin, le Joker doit sauver Gotham !
Le Joker, ce maniaque, ce tueur, celui que l'on surnomme le Clown Prince du Crime... si Batman, le Chevalier Noir, sombre du côté obscur, pourquoi le Joker ne pourrait-il pas sortir de sa psychose et devenir le Chevalier Blanc ? C'est ce qui arrive après qu'un traitement inédit a guéri le Joker et le fait redevenir Jack Napier : un nouveau candidat à la mairie de Gotham ! |
  herbv
| Profitant d'une réédition à petit prix (4,90€) à l'occasion d'une opération estivale proposée par Urban Comics en cette fin juin 2020 et concernant une dizaine de leurs titres, j'ai pu lire Batman - White Knight et bien m'en a fait ! J'ai peu d'expérience de la franchise, n'ayant lu que quelques titres comme Souriez, Dark Knight, Qu'est-il arrivé au Chevalier Noir ?, Les Fous d’Arkham ainsi que des titres plus anecdotiques comme Mad Love, Batgirl - Année Un, une anthologie de 20 récits soi-disant légendaires, les deux premiers tome de Batwoman chez Urban Comics ou MAD présente Batman. Il faut savoir que je n’ai apprécié que Souriez, Dark Knight, Batgirl - Année Un et dans une moindre mesure Mad Love. On peut éventuellement rajouter à mon expérience les deux films de Tim Burton (que j’avais bien aimé) et la superbe exposition proposée en 2019 par le Festival d’Angoulême. Bref, cela fait peu lorsqu’on doit se confronter à l’univers du chevalier noir. Pourtant, la lecture de White Knight est passée sans soucis après un petit temps d’adaptation avec certains personnages. À l’arrivée, nous avons là une œuvre excellente, au dessin et à la colorisation réussie. Il ne reste plus qu’à attendre la suite qui est annoncée pour la rentrée 2020 : Curse of the White Knight.
Sean Murphy, auteur complet, ne m’est pas inconnu, ayant pu lire et apprécier par le passé Joe l’aventure intérieure et Punk Rock Jesus. Néanmoins, ce n’est pas sur son nom que je me suis intéressé au présent titre, étant incapable de m’y retrouver dans la foule des auteurs d’une même licence dans le petit monde des super-héros américains. C’était d’ailleurs un point que j’avais soulevé dans mon billet WordPress à propos de Bloodshot. Cependant, le talent ne saurait mentir et c’est donc sans surprise que j’ai été conquis par cette histoire sur l’apparente inversion les rôles de méchants et de gentils. Surtout, les personnages ont tous leur côté sombre à commencer par Batman qui passe pour le public des médias comme étant le super-vilain du moment. Il faut dire que son manque de subtilité lors de ses interventions, pour ne pas dire la force excessive employée, laisse derrière lui blessés et destructions, ce qui commence plus que jamais à lasser les habitants de Gotham City. Sean Murphy, l’auteur, en profite d’ailleurs pour passer un message sur les violences policières, ce qui trouve un écho avec les manifestations américaines qui ont lieu actuellement.
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rohagus
| J'ai mis un peu trop d'espoir dans la lecture de ce comics de Batman et j'en ressors déçu.
Concrètement, il y a des choses qui y sont vraiment bonnes, mais aussi pas mal de déceptions.
Ce que j'ai aimé, c'est l'idée de base du Joker qui redevient pour un temps Jack Napier, perd sa folie et se retrouve du bon côté de la loi, à vouloir aider la ville de Gotham City. J'ai aimé aussi sa relation avec Harley Quinn (avec la surprise initiale qui l'accompagne dans ce récit). C'est assez intelligent et ça tient la route. Les dialogues sont plutôt bons et les sujets abordés intéressants, également en ce qui concerne Nightwing et Batgirl. En cela, cette histoire s'éloigne des comics de super-héros bourrins où l'action prime avant tout, et c'est ce que j'aime dans l'univers de Batman. En outre, le scénariste a fait le choix de ne pas se brider et n'hésite pas à impacter pour de bon le compromis de Gotham et le futur des aventures de Batman, même si on imagine bien évidemment que cette histoire restera en dehors de la continuité officielle. Pour ne rien gâcher, le dessin est de très bon niveau et la mise en scène est plutôt réussie, même si pas toujours parfaitement claire.
Ce que j'ai moins aimé par contre, c'est le comportement de Batman ici. Dès le début, il apparait comme obsédé, brutal et irréfléchi. Le scénario amène une raison à cela, mais je n'ai pas trouvé cela suffisant pour expliquer ce comportement stupide. Autant le passage du Joker du côté du Bien est bien amené, autant celui de Batman du côté du Chaos ne l'est pas et m'a même paru assez balourd dès les premières pages. Cela aurait été tellement jouissif de voir un Batman tout en finesse dialoguer pour de bon avec un Joker sincèrement repenti.
Je n'ai pas vraiment aimé non plus le Néo-Joker et la facilité de ses actions, et surtout pas non plus toute l'histoire autour de cette arme glacée et son effet invraisemblable sur la population de Gotham : trop sortie du chapeau. Il y a aussi un petit aspect fan service qui ne m'a pas enthousiasmé avec l'utilisation effective de toutes les Batmobiles de l'histoire du Batman. Et la grosse scène d'action de la fin de l'album ne m'a pas davantage emporté.
En définitive, beaucoup de bonnes choses malheureusement pondérées par presque autant d'aspects plus médiocres. J'ai assez bien aimé ma lecture mais j'en espérais bien davantage. |
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