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| Batman - Un deuil dans la famille |
Autre(s) publication(s): A Death in the Family (Batman #426) | | A Death in the Family (Batman #427) | | A Death in the Family (Batman #428) | | A Death in the Family (Batman #429) | |
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  rohagus
| les planches de cet album ne m'attiraient vraiment pas.
C'est un dessin à l'ancienne, façon comics old school. Pour dire, la veille je relisais une vieille BD de Buck Danny, eh bien je n'ai pas été très dépaysé. Pourtant, Un deuil dans la famille date de 1989, après Batman - Dark Knight et Batman - Rire et Mourir qui semblent incroyablement plus modernes en comparaison. Ce n'est pas que c'est moche, c'est juste que c'est un style très désuet et sans saveur. En outre, la colorisation fait vraiment cheap et moche.
Quant au scénario, il aligne facilités scénaristiques et platitudes. Il est entièrement basé sur des coincidences titanesques. Sérieusement, que le Joker aille précisément au Liban et tombe précisément et par hasard sur la première "mère potentielle" de Robin, puis tout de suite après qu'il décide soudainement d'aller en Ethiopie et tombe précisément sur une autre "mère potentielle" totalement par hasard, ce n'est plus de la grosse ficelle, c'est du cable d'amarrage pour Titanic. A croire aussi qu'il n'existe qu'un unique hotel à Beyrouth...
La narration est un peu pénible, usant largement trop de voix off. Mais bon, ça passe pour une histoire de Batman qui n'est pas un héros très bavard autrement.
Le récit souffre également d'avoir été trop figé dans son époque. Les auteurs ont voulu intégrer Batman à l'actualité de 1989 en l'envoyant combattre les terroristes au Liban, en le rendant témoin de la famine en Ethiopie, puis confronté aux affreux méchants Iraniens anti-américains. Comme toujours quand une oeuvre est figé sur une actualité bien précise, elle vieillit très vite, trop vite.
Malgré cela, il y a quelques idées qui auraient pu être intéressantes. D'emmener Batman à l'étranger, cette recherche de la mère de Robin, la position exceptionnelle dans laquelle le Joker se trouve en fin d'histoire, et la mort de Robin elle-même. Mais le tout est traité sans aucune finesse, annihilant l'interêt qu'auraient pu avoir ces idées. Même la mort de Robin est d'une platitude complète. Platitude qui s'explique par la façon dont ça s'est passé au niveau de la parution : une bombe explose, on ne sait pas si Robin s'en est sorti ou pas, ce fut aux lecteurs de DC de téléphoner pour dire si oui ou non ils voulaient voir Robin mourir, et comme ce fut oui voilà il est mort. Super fin palpitante, intelligente et tellement bien amenée... Hum...
Reste juste le divertissement, puisque cette BD se laisse quand même lire. Mais le fait que je sautais de plus en plus de cases ou de bulles de texte par lassitude en fin de lecture veut bien dire ce que ça veut dire sur la qualité globale de ce divertissement... |
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