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| - Avec Lannes, Lassale et Espagne, vous chargez pour enfoncer le centre autrichien et couper leur armée en deux. Alors Davout passe le grand pont avec ses réserves, il renforce vos attaques et nous écrasons ces coglioni !
- Qu'il en soit ainsi, Votre Majesté.
- Il en sera ainsi, Berthier. Je le vois et je le veux.
Mai 1809 : La Grande Armée de Napoléon s'apprête à traverser le Danube sur l'immense pont flottant construit en une nuit par le génie français. De l'autre côté du fleuve, l'Archiduc Charles et les armées autrichiennes les attendent, bien décidés à venger l'humiliation d'Austerlitz. L'horreur est en marche.
La bataille d'Essling, c'est la première grande hécatombe de la guerre moderne ; deux journées d'un déluge de fer et de feu qui va laisser 45 000 morts couchés dans les blés.
Armez vos mousquets, aiguisez vos lames, laissez derrière vous toute espérance. Bienvenue au coeur de La Bataille !
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  rohagus
| La bataille d'Essling, en 1809, n'est pas la plus connue de la Grande Armée Napoléonienne, mais ce fut pourtant une grande hécatombe dont il ne sortira aucun vainqueur. Son cadre est complexe et vaste, et c'est celui-ci ainsi que son déroulement vu de l'intérieur que Patrick Rambaud et Frédéric Richaud se proposent de nous raconter, aidés en cela par le dessin de l'espagnol Ivan Gil.
La Bataille, c'est une fresque historique en bande dessinée de grande qualité. Elle ravira les amateurs du genre et les passionnés de l'ère Napoléonienne.
C'est bigrement intéressant. La reconstitution historique est impeccable, la documentation irréprochable. Le cadre stratégique de cette bataille est lui aussi particulièrement instructif. Les auteurs ont, en outre, fait le choix de nous présenter les évènements en suivant des personnages bien précis, attachants et humains, et surtout idéalement placés.
L'un est un jeune colonel chargé de transmettre les ordres de l'Empereur lui-même et donc au fait des plus importantes décisions. Le second est un simple fantassin dont l'esprit d'observation va l'amener à jouer temporairement un rôle d'éclaireur. Le troisième n'est autre qu'Henri Beyle, alias Stendhal, qui assiste aux évènements en retrait depuis Vienne. Et l'on sera également amené à suivre l'Empereur lui-même, dans tout son génie stratégique et sa nature corse.
La petite histoire se mélange à la grande, avec différentes sous-intrigues s'imbriquant dans la grande guerre. Un peu de romance, de la vilenie, des combats, de la stratégie, tous les ingrédients sont réunis pour redonner vie à un évènement majeur de l'Histoire européenne.
Le tout est soutenu par un dessin de belle qualité. Réaliste et soigné, il représente avec sobriété les décors, paysages et costumes d'époque.
Tout cela séduira sans conteste les amateurs de récits historiques et militaires. Les autres y trouveront peut-être un récit légèrement austère quoique très bien mené. Il leur manquera peut-être une petite accroche, une intrigue plus captivante pour donner vraiment envie de lire la suite. La reconstitution est quasi-parfaite mais tout le monde n'est pas forcément friand de récits du genre. Il restera pour eux une lecture plaisante et instructive mais qui ne sortira peut-être pas du lot à leurs yeux.
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