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  hoody
| LE sommet de la carrière de Trondheim.
Un extrait d'autobiographie fait en quasi freestyle (ce qu'il aime le plus depuis ses débuts) juste, drole, d'une légèreté rafraichissante.
C'est toute la puissance de Trondheim: cette modestie dans sa façon d'aborder ses oeuvres: c'est léger comme une plume, ça se dévore et l'air de rien c'est génial. Mais génial, tres tres marrant, d'une humanité pénétrante, d'un existentialisme universel. C'est du bon.
En plus, il nous fait pénetrer le monde de la BD underground parisienne via son experience de la desormais mythique Association (on croise Menu, David B...notamment par leurs commentaires tordants sur leure apparition dans le comix à la fin), du coup ça devient un peu documentaire, ca se paye le luxe d'etre riche.
Si vous avez aimer le premier gag de Les Formidable aventures de l'univers (donc pour tout le monde).
Et apres vous venez me parler de Jodorowski...
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pessoa
| « Comme si c’était pas suffisant de ne pas savoir bien dessiner, en plus, je bâcle… Ca voudrait dire que je n’ai pas d’exigence sur mon travail, et pas d’exigence sur son travail, ça veut dire pas d’exigence sur soi-même. »
Voilà une BD qui commence fort ! Cent-cinquante pages d’introspection sans concession, pour ne pas dire masochiste. A moins que ce ne soit qu’une machiavélique fausse modestie, qui sait ? Lewis a le génie pour parler de tout et de rien, et même pour ne pas parler du tout des choses. Après un mois aux Etats-Unis, compte-rendu : « Rien d’exceptionnel ». Lewis Trondheim préfère, et de loin, parler de ses fantasmes, névroses et autres démons intérieurs. L’humour est ici impitoyable, envers lui-même mais aussi envers les autres, professionnels de la bande dessinée (Menu en prend pour son grade) ou entourage de Lewis (à commencer par maman Trondheim et son « Je t’appelle pour savoir si tu as bien reçu ma lettre. »). Lewis Trondheim, comme à chaque fois, frappe fort et frappe juste.
A noter que cet album fut un des premiers de la vague autobio des années 90, et dans la série c’est probablement le plus drôle mais pas le moins fin. Chacun y retrouvera des aspects de soi-même, et c’est bien à cela que sert une autobiographie.
Les protagonistes de l’album ont le droit à un séance de rattrapage, quelques lignes chacun, dont j’extrais la phrase suivante (de Killoffer) en guise de (fausse ?) conclusion :
« Ne nous y trompons pas, ce n’est pas avec cet album que le public pourra espérer apprendre quoi que ce soit sur Lewis. (…) Plus que jamais, Lewis avance masqué » |
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