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| Il était une fois un royaume dont les sujets étaient muets, car le féroce roi Karalius avait fait trancher toutes les langues afin de préserver un secret terrible et honteux... |
  Cellophane
| J’ai bien aimé cet album sans trouver le exceptionnel. Mon ressenti fut largement mitigé tout du long.
D’abord, les dessins. J’ai à la fois adoré et pas accroché. Alors oui, chaque dessin est une petite merveille, dans le mouvement, la configuration de la case, la beauté des couleurs… Une très jolie esthétique. Mais j’ai eu du mal avec ces corps de renard décharné, ces visages étirés, ces arbres anguleux… Comme si tout était légèrement flou, déformé, que la ligne eut dû être droite et qu’elle est légèrement décalée…
J’ai trouvé ça beau mais sans quelque chose me dérange dans le trait.
Puis l’histoire. C’est un conte, c’est bien écrit, logique, lucide de bout en bout, avec de belles idées, du monstre aux carpes en passant par les cheveux blancs. Mais j’ai plusieurs fois pensé à Jodorowsky dont les histoires souffrent rarement de blanc, de creux, de manques. Ici, plusieurs fois, j’ai trouvé que ça allait trop vite, que ça n’allait pas assez loin, qu’il me manquait des détails, comme si je regardais un sujet du 20h00 plutôt qu’un documentaire consacré à ce sujet.
Du coup, j’ai bien aimé l’histoire pleine d’inventivité mais, pour trouver sa pleine mesure, elle aurait dû durer deux fois plus longtemps à mon goût. Ce qui, à la dernière page, m’a donné l’impression d’avoir lu un ouvrage agréable mais qui n’atteignait pas ce que j’aurais pu imaginer qu’il donne… |
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