| La dernière des salles obscures |
Sans elle, une histoire connue : l’homme mendie, au fond des yeux de la femme, quelques années perdues. La femme, assez de jeunesse pour vivre dans l’amour. Ne vous fiez pas à l’atmosphère quiète de la chambre : leur passion est de celles qui défient l’âge — des gens et des murs tristes, et des posters orientalisants, et des 33 tours que gratouille l’électrophone, témoin discret des extases et des larmes. Mais la chaussette. À trente ans, l’amour ne donne pas froid aux pieds, même sous les décombres ! À moins que leur amour, ce n’est pas regarder dans le même sens... Mais voilà qu’on se fait tout un cinéma.
Hé, Monsieur le Producteur !
C’est à vous qu’on parle.
Raoul Rosensztroch, c’est vous,
tout de même ? Et c’est bien vous sur le lit, en compagnie de Veronica Vrba, qui confond le printemps de sa beauté avec celui de Prague. S’il vous plaît, dites-nous la vérité sur votre amour...
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