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| Oh, certes, l'avez-vous vu?
Avec sa casquette, son profil d'oiseau vaicu, ses bretelles, son short immense et ses bottes incongrues? Pauvre Manfred !
Ici, sous le soleil, qui pourrait bien se soucier de ton âme?
Magnifique histoire d'un allemand dans le midi de la France, sur fond de souvenir de guerre et de xénophobie bien française. |
Cellophane
| Visuellement, j’ai trouvé ça magnifique.
Du dessin au trait léger, voire absent sur les décors lointains, aux couleurs claires et chaleureuses, tout concourt à immerger le lecteur dans cette torpeur marseillaise d’été.
L’ambiance est aussi parfaitement rendue dans le dessin que dans les personnages, le texte… Le village ? On y est, on vit avec eux. Tout le monde (et surtout, les rapports des uns aux autres) est parfait.
Concernant l’ambiance, les couleurs passent au rouge, au sombre, dès qu'il s'agit de la guerre et des souvenirs allemands. Là aussi, c'est très réussi même si j’ai moins apprécié le côté onirique.
Mon problème pour entrer totalement dans l’histoire est que j’ai trouvé qu’il y avait en réalité deux histoires.
D’un côté, il y a cette histoire à la Pagnol d’un petit village, avec la fille du bar, toutes les petites trames qui tournent autour…
De l’autre, il y a cet allemand qui arrive ici pour se ressourcer (pourquoi là puisqu’il devait retrouver une femme à Berlin, mystère…) Qu’est-ce qu’il fait là ? On ne sait pas. A quoi il sert ? Pas à grand-chose si ce n’est servir de bouc-émissaire dans la première histoire… Mais un Ugolin aurait suffi et Pagnol savait ne pas s’encombrer de tout ça…
Pour moi, les deux histoires se croisent à peine et auraient mérité chacune un album. On n'aurait pas eu cette fin soudaine pour clore la BD…
Très joli mais trop léger.
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