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| C'est l'histoire de deux frères qu'apparemment tout oppose. Jules et Spéracédès. Ils ne savent pas qu'ils sont frères. Ils ignorent qu'ils ont, qu'ils ont eu, le même père. Jules est un rêveur, un naïf qui vit d'expédients. Spéracédès, un criminel, le chef de la maffia locale. Un jour, pourtant, un événement les rapproche et leur fait découvrir la vérité ; la vérité sur leur passé et sur eux-mêmes. Agadamgorodok est leur histoire. Mais c'est aussi le nom d'une ville obscure de Sibérie construite dans l'euphorie socialiste des années cinquante, aujourd'hui abandonnée à sa triste déchéance. Le climat y est rude. Rude y est la vie. Régulièrement, des gens disparaissent et l'on ne retrouve jamais leurs corps. L'œuvre de Spéracédès, évidemment... Un récit tragique et flamboyant. |
  CoeurDePat
| C'était un 2 ou un 4 mais pas un 3.
"Agadamgorodok" laisse un parfum d'inachevé, d'entraperçu, de vision fugitive, brève. Les personnages n'ont pas de réelle profondeur, et pourtant on apprend à les connaître, comme ça, juste en voyant leur quotidien.
L'histoire a quelques senteurs politiques, avec quelques allusions, mais à dire vrai cela m'est passé loin au-dessus de la tête.
Le dessin, très clair, limpide, bénéficie d'une mise en couleur... lumineuse. Son graphisme varie pour les scènes de rêves ou de récit, et reste absolument superbe.
L'histoire, donc, est un morceau de la vie de quelques personnes. Jules, personnage un peu simple, qui n'aspire à rien, sinon la tranquillité, et un peu de bonheur sous la forme d'un joli ange blond. Feodor Feodorovitch, son "tuteur", amoureux des livres. Le gros méchant, qui contrôle la ville et s'amuse à liquider les gens qu'il n'aime pas de façon "ludique" (comme le "brise-glace" : mettez les pieds d'une personne dans une bassine de béton, attendez que ça prenne, lâchez le tout depuis un hélicoptère au milieu d'un lac gelé, et regardez la jolie gerbe d'eau...).
L'histoire que créé la rencontre de ces personnages est sombre. D'une noirceur absolue, de celles qu'aucune lueur d'espoir ne vient adoucir. Et malgré cela, ou peut-être bien à cause de cela, "Agadamgorodok" est très beau, et vaut largement la peine d'être lu. |
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