| Alicia est une jolie étudiante en dessin de La Havane, très indépendante et très libre de moeurs, qui se laisse parfois séduire par des hommes rencontrés en ville au hasard de ses déplacements en vélo. Comme elle est très pauvre, elle se sent libre d’accepter des cadeaux, mais refuse catégoriquement qu’on la paie, de peur d’être confondue avec une prostituée.
Evidemment, cette façade comme il faut est totalement factice. Alicia est en réalité une jinetera (une « cavalière »), l’une de ces nombreuses Cubaines qui se prostituent plus ou moins occasionnellement auprès des touristes occidentaux dans l’espoir d’être entretenue, voire épousée. Avec l’entière complicité de sa mère Margarita, elle s’efforce ainsi de conjurer la pauvreté chronique qui sévit à Cuba.
Lorsque cette histoire commence, la jeune femme vient de séduire le beau Juanito, un Canadien en mission de longue durée pour une grosse compagnie hollandaise du secteur touristique. Grosse maison, gros moyens et fascination éperdue pour les arguments très… palpables d’Alicia : la jinetera et sa mère sentent d’emblée qu’elles ont ferré le gros poisson. Elles n’imaginent pas un instant que le pedigree de Juanito est lui aussi très différent de ce qu’il donne à voir…
|