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| Petite métaphore du drame...
Avant de mourir d'un cancer, la maman de Thomas lui a fait cadeau d¹un masque de lionceau. Le petit garçon le portera tout au long du récit pour raconter la spirale du désespoir dans laquelle lui et son père sont emportés.
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  Matt Murdock
| L'éditeur Actes Sud (à qui on doit quand même Don Delillo, Russell Banks, Paul Auster et plein d'autres bons écrivains) s'est lancé en ce début d'année dans la BD. Adieu, Maman de Paul Hornschemeier fait parti des BDs qu'ils ont traduites.
Adieu, Maman raconte donc l'histoire d'un enfant, et de son père, dont la mère vient de mourir. Tous les deux, ils devront réapprendre à vivre en son absence. Après avoir vécu une période de deuil, le père sombre dans une profonde dépression avant de suivre un traitement dans un centre psychiatrique, alors que Thomas, son fils, est recueilli par son oncle et sa tante. Ce n'est pas très gaie comme histoire, mais elle est principalement racontée par le biais de Thomas, ce qui produit une sorte de recul, il ne se rend pas bien compte que sa mère est morte, et reste déguisé avec le masque de lion que sa mère lui a offert avant de mourir. Mais Thomas et son père finiront bien par se retrouver, au cours de la terrible conclusion de cet album.
L'émotion est donc au rendez-vous pour cette BD, émotion assez triste et appuyée par les dessins assez froids de Paul Hornschemeier, qui se veulent parfois abstraits, parfois enfantins, parfois réalistes et glaçants. La construction est assez sophistiquée (parfois un peu trop), et donne l'impression que Paul Hornschemeier cours après le modèle de construction qu'est Jimmy Corrigan de Chris Ware. Mais il manque pas mal de névroses à Paul Hornschemeier pour atteindre le style de son modèle.
Il n'empêche que l'ensemble est admirablement écrit, dessiné et construit. Ce Adieu, Maman fait donc parti des claques de ce début d'année, et Paul Hornschemeier un auteur de comics indépendants (Adieu, Maman a d'abord été édité chez Dark Horse) à surveiller. |
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